Le Collectif des professionnels de la prévention spécialisée appelait à la mobilisation en Isère, ce mardi 29 mars. Il s'agissait de dénoncer la réduction des budgets de nombreuses structures sociales, et le "recentrage" des missions des éducateurs.
Accompagnés de leurs chiens, Julie, Sid et d'autres jeunes de la rue sont venus soutenir Sophie, l'éducatrice qui les accompagne au quotidien. Elle manifestait aujourd'hui devant le siège du Département.Dès le 1er avril en effet, Sophie devra abandonner Julie, Sid et les autres. D'une part, son secteur (centre-ville de Grenoble) n'est plus considéré comme prioritaire par le Département, d'autre part l'intervention des équipes éducatives doit désormais se limiter aux 18-21 ans et non plus aux 18-25 ans.
On se souvient qu'en décembre, lors du vote du budget, la nouvelle assemblée départementale de droite avait réduit de 11% le budget de la prévention spécialisée en Isère.
Reportage Françoise Guais, Gilles Ragris et Clémentine Fayolle
Rassemblés dans un Collectif, les professionnels de la prévention spécialisée s'inquiètent d'une autre mesure: le "recentrage" de leurs actions autour du décrochage scolaire et de la prévention de la radicalisation.
Une délégation a été reçue à la mi-journée au Conseil départemental.
La vice-présidente en charge des actions de solidarité et de l'insertion évoque des "choix politiques" face à "un budget contraint" en raison notamment de la baisse des dotations de l'Etat et de l'augmentation des allocations de solidarité (RSA).
Interview
Intervenante: Sandrine Martin-Grand, conseillère départementale chargée de l'insertion et de la solidarité