À Champ-sur-Drac au sud de Grenoble, une commerçante et agricultrice a mis en place un distributeur afin de vendre ses produits tout en s'occupant de son magasin.
Comment combiner la vente en circuit court et l'ouverture d'une surface commerciale 15 heures par jour ? Pour Véronique Baffert, la solution est simple: un distributeur automatique grâce auquel les clients peuvent se servir tout seuls.
L'agricultrice et commerçante a repris il y a trois ans une exploitation d'un hectare à Vif, dans le sud de Grenoble. Elle y vendait déjà ses produits, des légumes de saison jusqu'aux œufs frais du poulailler.
Mais ce distributeur lui permet de vendre dans plusieurs lieux à la fois. "On essaie de faire des petites barquettes pour la ratatouille, explique-t-elle, ou quand c'est le moment, quand on voit que le temps change, on fait plus carottes".
Reportage de Joëlle Ceroni, Florine Ebbhah et Clémentine Fayolle.
À Champ-sur-Drac, en Isère, cette nouvelle surface a été très bien accueillie, puisque les clients peuvent désormais faire leurs courses plus tôt ou plus tard. "Je travaille, donc j'ai des horaires qui sont assez fluctuantes, confie Nadine, une cliente, l'ouverture de 6 heures du matin à 21 heures, c'est super, on peut arriver en rentrant du boulot. Il nous manque des légumes, il nous manque des oeufs, on s'arrête. C'est très simple d'utilisation".
Les stocks en direct
Le distributeur est très simple d'utilisation également pour celle qui s'en occupe. À l'aide d'une application, Véronique Baffert peut suivre l'état de ses stocks pour le recharger quand c'est nécessaire. Qu'elle soit dans la boutique de Notre-Dame-de-Commier ou à Vif, il ne lui faut qu'un quart d'heure pour venir remplir les casiers victimes de leur succès. "Là, j'en ai 36 sur 64 qui se sont vidés" note-t-elle, un œil sur son téléphone."
D'autres distributeurs devraient suivre. À 50.000 euros l'installation, l'investissement lui permet de développer son activité et d'embaucher deux personnes à mi-temps.