Un an après les attentats meurtriers à Paris, l'état d'urgence est toujours en vigueur. Policiers et gendarmes sont déployés partout en France. Les citoyens ont appris la vigilance.
Le 13 novembre 2015, 130 personnes sont mortes dans les attaques terroristes perpétrées à Paris. Aujourd’hui, selon une enquête de la Croix-Rouge, plus d’un Français sur deux craint d’être confrontés à un risque. Tous ont appris à vivre un contexte ou la sécurité devient une priorité.
L’une de nos équipes a passé une partie de la journée dans le secteur de la gare, un lieu de forte affluence. Une unité de police est y présente 24 heures sur 24. Entre 25 et 30 contrôles d'identité seraient effectués chaque jour dans ce lieu. Pour les appuyer, les militaires de la section Vigipirate patrouillent eux aussi dans l'enceinte de la gare. La surveillance se poursuit également au-delà du bâtiment, avec la mobilisation d'une unité spéciale en charge des transports en commun.
Nous avons besoin de la vigilance et de la participation des citoyens. La présence des forces de sécurité dans le Bas-Rhin a été renforcée, explique Stéphane Fratacci, préfet du Bas-Rhin
L'interview de Stéphane Fratacci, préfet du Bas-Rhin
Depuis les attentats, plus d'un Français sur deux inquiets de risques
Plus d'un Français sur deux craint d'"être confronté à un risque" depuis les attentats qui ont endeuillé la France en 2015 et 2016, selon une étude de la Croix-Rouge publiée jeudi. "Plus de 55 % des Français craignent d'être confrontés à un risque les mettant en danger", indique l'enquête menée par l'institut de sondage Ifop pour la Croix-Rouge. En 2010, ils n'étaient que 38% à être dans ce cas, rappelle l'étude, soulignant que pour 70% des sondés, "ce sont les attentats de 2015 et 2016 qui ont amplifié ce sentiment".Malgré cette crainte, à peine un tiers d'entre eux (35%) pense être "bien informé sur l'attitude" à avoir en de telles circonstances (attentats, prises d'otages, explosions). Mais seuls 22% des sondés envisagent de suivre prochainement une formation de secours. Il est "nécessaire de sensibiliser le plus grand nombre aux gestes et comportements qui sauvent", relève ainsi la Croix-Rouge dans son étude, rappelant que le gouvernement a fait de ces formations une grande cause nationale en 2016 après les attentats qui ont endeuillé la France.
Pour poursuivre cet effort national porté par la Croix-Rouge, mais aussi les sapeurs-pompiers de France et la protection civile, plusieurs rendez-vous seront organisés pendant le week-end, au cours duquel plusieurs hommages seront rendus aux 130 victimes des attentats du 13 novembre.