Les trois personnes interpellées mardi 17 janvier dans le cadre d'une opération anti-terroriste à Strasbourg, Schiltigheim et Wissembourg viennent dêtre mises en examen pour "association de malfaiteurs terroriste délictuelle" et placés en détention provisoire
Les trois hommes interpellés - l'un à Schiltigheim, l'autre dans le quartier du Neudorf à Strasbourg et le troisième à Wissembourg - sont mis en examen par les juges antiterroristes pour "association de malfaiteurs terroriste délictuelle", selon l'AFP. Ils sont placés en détention provisoire par un juge des libertés et de la détention, comme l'avait requis le parquet de Paris.
Soupçonnés d'avoir voulu se rendre en 2016 en zone irako-syrienne, ils avaient été placés en garde à vue en début de semaine, et transférés au siège de la DGSI (Direction Générale de la Sécurité Interieure), en région parisienne.
En centre de déradicalisation
Nos confrères des DNA avaient révélé l'identité des trois hommes : Mustafa Savas, 20 ans, interpellé à Wissembourg, avait été admis en septembre dernier dans le premier centre de déradicalisation ouvert par le gouvernement en France, alors qu'il était suivi par les services de renseignement. Il faisait partie d'un groupe de onze jeunes Bas-rhinois qui avaient tenté de rallier la Syrie en 2013. Son père l'en avait empêché au dernier moment. Alperone Can, 21 ans, a été arrêté à Schiltigheim. Il aurait également tenté de se rendre en Syrie en 2014.
Le troisième homme serait Saïd Ighli, arrêté dans le quartier du Neudorf, à Strasbourg. Et son cas pose davantage encore de questions : cet homme âgé de 30 ans aurait travaillé pour la police municipale de Wissembourg - "en tant qu'emploi-jeune" nous a précisé ce jeudi le maire de la commune Christian Gliech. Il aurait par la suite intégré les rangs de la Direction départementale de la sécurité publique du Bas-Rhin. Les DNA précisent qu'il aurait été affecté au commissariat de Haguenau avant d'être rattaché à l'Unité de transfèrement et d'assistance judiciaire (Utaj).