Les images du petit Aylan et les files de centaines de réfugiés syriens ont ému les Alsaciens qui sont nombreux à vouloir apporter leur aide à ces migrants. Une aide que tente d'apporter au quotidien, depuis des années, des associations d'aide aux demandeurs d'asile.
Parmi les structures mobilisées en Alsace pour accueillir les réfugiés qui devraient prochainement arriver en France figurent les associations religieuses - protestantes notamment. A Berstett, plusieurs familles se sont portées volontaires, à commencer par la pasteure de la paroisse, qui a préparé une chambre et se dit prête avec sa famille à aider les deux réfugiés qu'elle va accueillir dans leurs démarches administratives.
Une aide qu'apportent déjà chaque jour depuis des années des associations d'aide aux demandeurs d'asile comme le CASAS. Et jusqu'à l'élan de générosité suscité par les images du petit Aylan retrouvé mort sur une plage, le collectif avait bien du mal à trouver de la place pour les réfugiés déjà présents à Strasbourg et à faire accélérer leurs démarches de demande d'asile. En témoigne ce syrien de 28 ans arrivé en France il y a 8 mois qui a été contraint de dormir dans la rue, faute de pouvoir trouver une solution d'accueil.
Jusque-là, le collectif relate qu'il fallait 18 mois en moyenne pour tenter d'obtenir le statut de réfugiés, et sur le millier de migrants qu'il aide chaque année, moins de 40% parviennent à obtenir ce statut.
Marie Pouchin et Guillaume Bertrand ont recueilli les témoignages d'une famille d'accueil, d'un réfugié et d'une membre de la CASAS