Le Tribunal administratif de Pau a ordonné lundi à la Fédération d'écoles en langue basque Seaska de libérer dans un délai de sept jours une parcelle de la commune de Ciboure (Pyrénées-Atlantiques) qu'une de ses écoles maternelles occupait jusqu'à présent, a annoncé le directeur de Seaska.
"Le juge nous a donné sept jours à compter de la notification de l'ordonnance pour quitter les lieux avec une astreinte de cent euros par jour si ce délai n'est pas respecté", a indiqué Hur Gorostiaga, directeur de Seaska, à une correspondante de l'AFP, regrettant être désormais "dans l'impossibilité d'accueillir les douze élèves de cette classe de maternelle".
"Nous ne formons pas appel de la décision, car il n'est pas suspensif, " a-t-il ajouté.
Le maire de Ciboure, Guy Poulou (UMP), avait assigné début août Seaska devant le juge des référés du Tribunal de Bayonne pour la même requête. Ce dernier s'était déclaré incompétent, estimant que le débat devait être tranché sur le fond.
Le conflit porte sur une parcelle communale occupée en partie par une école publique de Ciboure dont le bail est arrivé à terme le 5 juillet 2014.
Guy Poulou a expliqué à plusieurs reprises à Seaska "vouloir récupérer ce foncier pour la rentrée" et déclaré que :
"Seaska n'avait qu'à installer leur école maternelle sur le terrain où est implanté leur collège".
"Seaska a un collège sur la commune de Ciboure, mais ce collège manque déjà de place" a rétorqué lundi Hur Gorostiaga.
La Fédération Seaska dispense un enseignement immersif en langue basque et compte 3.000 élèves scolarisés du primaire au secondaire au Pays basque.