L'association générale des producteurs de maïs, l'AGPM, a plaidé mardi pour le développement de l'irrigation, au vu d'une récolte 2015 en baisse d'un quart à cause de la sécheresse estivale.
"L'année 2015 a été l'année démonstrative des besoins d'irrigation", qui constitue une "assurance sur le revenu" pour les agriculteurs, a déclaré Daniel Martin, président d'Irrigants de France, branche spécialisée de l'AGPM, lors d'une conférence de presse.
La récolte 2015 de maïs, culture particulièrement consommatrice d'eau, est en baisse de près d'un quart en France, à 13,9 millions de tonnes, en raison du manque de pluies et des fortes chaleurs estivales, a annoncé mardi l'AGPM. L'est de la France est particulièrement touché, même si les pluies de la fin août ont permis de limiter les dégâts.
Les rendements, en baisse en moyenne à 80 quintaux/hectare, sont très variables selon les régions, l'irrigation et les sols.
Mais dans certaines zones "parfaitement irriguées" autour de la Garonne et des Landes, les rendements ont atteint un "niveau record" à 175 quintaux/hectare, a expliqué Gilles Espagnol, de l'institut du végétal Arvalis.
"La pertinence de l'irrigation se justifie économiquement et c'est un dossier qu'il faut absolument défendre parce que de nombreux producteurs aujourd'hui sont demandeurs de pouvoir irriguer (...) au moins les parcelles les plus adaptées, là où il y a des possibilités de création de réserves" d'eau, a estimé Daniel Peyraube, président de l'AGPM.
Un quart des cultures de maïs françaises bénéficient de l'irrigation, selon l'AGPM.
La question de l'irrigation est sujette à polémique : elle est notamment au coeur du débat sur le projet de retenue d'eau à Sivens dans le Tarn, qui a donné lieu à de violents affrontements entre opposants au projet et forces de l'ordre en 2014.