Dans le Cantal, de plus en plus d'agriculteurs font pousser des haies pour délimiter leurs terres, comme à Mourjou. Deux avantages : c’est esthétique bien sûr, mais surtout, les haies peuvent être une source de revenus !
Benoît Espeysse a commencé à planter des haies sur son exploitation en 2007. A cette époque, il travaille sur des parcelles issues de défrichements successifs, des surfaces d'une trentaine d'hectares d'un seul tenant, sans haies. Désormais, 800 mètres d'alignements ponctuent le paysage qui entoure sa ferme.
"Le but initial c'est la haie coupe-vent, mais elle permet aussi de faire un abri pour les prédateurs, permet de limiter l’érosion, de mettre les animaux à l’abri. La haie a donc un impact global sur l’environnement", raconte l’exploitant.
Si les incidences environnementales de la haie sont rapidement perceptibles, ce n'est qu'au bout d'une vingtaine d'années qu'elle offrira une autre source de revenus.
La haie, permet d’améliorer l'environnement, produire un combustible ou du paillage pour ses bovins. Depuis 2003, Sylvain est un inconditionnel, il en a planté plus de 2 kilomètres.
"On ne plante pas une haie pour gagner de l’argent l’année qui suit. On est dans l’implantation d’une haie pour des revenus dans les 10 ou 15 ans", affirme cet agriculteur.
C'est en collaboration avec la mission Haie Auvergne et l'association Bois Energie 15 que la Chambre d'agriculture a mis cette formation en place : deux journées en travail collectif suivis d'une visite individuelle.
Dans le Cantal, confidentielle sur certains secteurs, la haie retrouve peu à peu par endroit, une place de choix dans l'écriture du paysage.