Le juge des référés, saisi par la famille de Marin, a accordé mercredi à Marin 150 0000 euros d'avance sur l'indemnisation définitive que devront verser les deux assurances des parents de l'agresseur. Pour Me Arcadio, l'avocat de Marin,"on rentre désormais dans une logique d'indemnisation"
La justice lyonnaise a d'ores et déjà intégré l'énorme préjudice corporel qu'a subi le jeune Marin après la sauvage agression dont il a été victime en novembre dernier. Pris à partie par un mineur alors qu'il avait pris la défense d'un couple qui s'embrassait dans la rue, Marin avait été frappé à la tête à coups de béquilles et laissé pour mort. Il est aujourd'hui hospitalisé dans un centre de soins spécialisé en Suisse mais il devrait conserver toute sa vie d'importantes séquelles neurologiques.
Saisie par la famille de Marin, le juge des référés, statuant en urgence, lui accorde une première provision de 150 000 euros à titre d'avance sur l'indemnisation qui devra être versée par l' assurance "responsabilité civile "des parents de l'agresseur, mineur à l'époque des faits.
Pour Me Dominique Arcadio, l' avocat de Marin ,on rentre désormais "dans une logique d'indemnisation". Le préjudice devrait s'élever selon lui à plusieurs millions d'euros compte tenu des lésions irréversibles subies par le jeune étudiant en droit. Mais tout dépendra des progrès de Marin au cours de sa réeducation et de l'expertise médicale qui déterminera en définitive son préjudice corporel.
La convalescence de Marin
Audrey, la maman de Marin se félicite de "ce début de reconnaissance" d'un préjudice, sans cacher la difficulté pour Marin de retrouver une vie normale.
Précisément. Comment va-t-il aujourd'hui ? "Ca va mieux , nous, dit-elle, depuis qu'il est en Suisse, même s'il est toujours inquiet pour son avenir (...) Il est épuisé par les exercices qui lui sont imposés mais il a beaucoup de chance d'être ainsi pris en charge."
Pour sa maman aussi, l'avenir est source d'inquiétude. "Compte tenu de son état de santé, il ne pourra jamais souscrire un prêt immobilier de sa vie, par exemple", souligne -t-elle. "Aussi, l'indemnisation servira -t-elle notamment à faire en sorte qu' il ait un "chez lui" un jour ".
Me Dominique Arcadio, avocat de Marin explique ici la raison pour laquelle cette première reconnaissance d'un préjudice corporel par la justice lyonnaise est importante, sans préjuger de l'indemnisation définitive :