Faustine, 3 ans, est décédée le 15 juillet après avoir ingéré une pile bouton au lithium. Ses parents portent plainte contre l'hôpital mère-enfant de Bron devant le tribunal administratif, dénoncant une erreur de diagnostic dans la prise en charge de leur enfant aux urgences, un an plus tôt.
Faustine, bientôt trois ans, n' a pas survécu à l'ingestion d'une pile bouton au lithium, qu'elle avait avalée à l'insu de ses parents un an plus tôt. Des parents dévastés qui contestent la prise en charge initiale de leur enfant alors qu'il l'avait conduite aux urgences de l'hôpital Mère-enfant de Bron le jour de l'accident en juillet 2016. Elle est décédée un an plus tard, le 15 juillet 2017, malgré une vingtaine d' interventions chirurgicales pour la reconstruction de son oesophage.
Laetitia et et Patrice Aberkane ont décidé d'engager une procédure au tribunal administratif de Lyon, les Hospices civils de Lyon étant mis en cause dans cette affaire. Ils estiment que leur fille a fait l'objet d'une bavure médicale au moment de sa première admission à l'hôpital. On diagnostique alors une simple bronchite sur la base d'une radiographie que les parents n'auront jamais en leur possession.
Ce que les parents ne savent pas encore, c'est que l'enfant a avalé en fait une pile bouton au lithium qui va provoquer de graves dommages dans son organisme. C'est un second passage aux mêmes urgences, quand l'enfant est en détresse respiratoire, que la présence de ce corps étranger est finalement repérée. Mais le mal est fait. Le lithium s'est répandu et l'enfant, dont les organes sont attaqués de l'intérieur, va subir de nombreuses opérations, sans pouvoir être sauvée.
Le témoignage circonstancié des parents de Faustine :
Le professeur Claris, chef de service de réanimation néo-natal aux Hospices civils, et président de la commission médicale d'établissement estime qu'il y a eu "indiscutablement un retard de diagnostic" puisque la pile était visible lors de la première radiographie sur Faustine. Sans s'expliquer les raisons pour lesquelles le diagnostic n'a pas été posé dès la première consultation à l'hôpital. Le médecin estime par ailleurs que de nombreux jouets électriques vendus dans le commerce présentent un danger avec une pile bouton trop facilement accessible.