Leur trimaran avait chaviré au large de l'Espagne lundi dernier. Les deux skippers ont été hélitreuillés mardi soir après avoir déclenché leur balise de détresse.
Au départ, Lionel Lemonchois et Roland Jourdain n'avaient pas demandé d'assistance et comptaient sur leur équipe pour les récupérer. Mais la météo en a décidé autrement. "Quand j’ai appelé Mino (Dominique Vittet, le directeur technique), il m’a annoncé des vents de plus en plus forts, précisant que ça pourrait monter jusqu’à 40 nœuds dans la soirée de jeudi. Cet après-midi, il y avait déjà cinq à six mètres de creux et ça soufflait à 30 nœuds. Je me suis dit que ça ne valait pas la peine de se mettre en danger à deux dans une mer pas loin d’être démontée", raconte le skippeur bas-normand sur le site de la transat Jacques Vabre.
Les deux hommes se sont donc rrésignés à déclencher leur balise de détresse. Ils ont été récupérés une here et demi plus tard sain et sauf par un hélicoptère espagnol. L'opération d'hélitreuillage a été coordonnée par le CROSS (Centre régional opérationnel de surveillance et de sauvetage) Gris Nez et le MRCC (Maritime Rescue Coordination Centre) Madrid.
Vidéo de l'opération d'hélitreuillage par la Marine espagnole (Transat Jacques Vabre)
Leur bateau, Prince de Bretagne, a été abandonné sur les lieux du chavirage, à quelque 140 milles (environ 260 km) du cap Finisterre (nord-ouest de l'Espagne). "Nous avons commencé les discutions pour trouver un remorqueur. L’idée, a priori, c’est plutôt d’essayer de remorquer le trimaran à l’envers jusqu’à La Corogne ou un autre port assez proche, puis de le gruter pour le retourner. A mon sens, c’est ce qui sera le moins destructeur pour lui. Notre équipe technique s’occupe de ça et si possible, nous partirons jeudi soir après le coup de vent pour être sur zone vendredi", explique Lionel Lemonchois sur le site de la transat.