PSA reconnaît un "point de crispation" sur l'organisation du travail

Le groupe automobile enregistre désormais de bons résultats. Le dialogue social s'est  amélioré. Mais avec l'augmentation des cadences, la direction doit encore travailler au sein de ses usines pour éviter "la surchauffe de l'appareil de production".

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Un an après la signature d'un accord social triennal (2017-2019) avec cinq syndicats, le dialogue social est "mature, éminemment responsable" et constitue un "véritable levier de performance", s'est félicité ce mardi Xavier Chéreau, DRH du groupe PSA, devant la presse.
           
"L'opposition" entre partenaires sociaux a laissé la place "à une véritable dynamique de co-construction", notamment au sein du comité paritaire stratégique où les projets de l'entreprise sont "partagés" dans une "confidentialité totale", a-t-il relevé. Au-delà des engagements respectés en matière de production (1 million de véhicules par an), d'emploi (170 CDI recrutés depuis janvier, sur le milier attendu d'ici-2019) et d'intéressement (2.000 euros nets minimum pour 2016), le dirigeant s'est attardé sur la "révolution culturelle" permise selon lui par l'accord.

Souplesse pour le télétravail, tensions en production


Il a cité la possibilité pour tout salarié, hors production, d'opter pour le télétravail,
jusqu'à trois jours par semaine, ou pour le travail à distance (dans un lieu choisi par le salarié, après accord avec le manager) dans la limite de 25 jours par an. Selon M. Chéreau, ce dispositif qui concerne actuellement 17.000 personnes illustre la "culture de résultat et pas de présence" souhaitée par PSA.
           
Dans les usines, en revanche, le DRH a reconnu qu'il existait un "point de crispation"
autour de la modulation du travail. Les syndicats signataires de l'accord ont récemment critiqué une "gestion à la dernière minute" conduisant à un "climat social exécrable" (CFTC, CFE-CGC, SIA), un "recours à la flexibilité à outrance" avec des débordements ou des changements d'horaire fréquents (CFDT).
           
L'entreprise s'est "un peu trop focalisée au début sur la production", bousculée par ses "succès" commerciaux et "quelques difficultés avec les fournisseurs" sur lesquelles la direction n'a pas assez communiqué, a admis M. Chéreau.
           
Si les "incompréhensions" ont été levées avec les syndicats, selon lui, PSA devra tout de même à l'avenir "anticiper beaucoup mieux" les situations de crise, de façon à avoir "le moins de dysfonctionnements possibles en production". La "surchauffe de l'appareil de production", dénoncée par la CFDT, s'apparente néanmoins a de "bons problèmes" pour la direction.
           
"Je suis beaucoup plus heureux de travailler sur ces sujets avec les partenaires qu'à l'époque de 2012 ou 2013 où on était dans des problématiques de totale sous-activité", a conclu M. Chéreau.
          
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