L'intervention policière a duré plus de 2h30, vendredi à Rennes pour évacuer les occupants de la salle de la Cité. L'opération s'est déroulée dans le calme. Un seul manifestant a été interpellé pour "rébellion". Les militants, déterminés manifesteront dès ce soir, à Rennes.
Les policiers sont arrivés vers 6h. Ils ont ouvert à l'aide d'une scie circulaire la barricade métallique installée par les occupants. Une trentaine de policiers sont alors rentrés dans la cour du bâtiment. Peu après 06H30, quelques dizaines d'occupants sont montés sur le toit du bâtiment pour tenter d'éviter l'évacuation, tandis plusieurs dizaines de jeunes, au sol, faisaient face au cordon policier interdisant l'accès à la rue.Sur le toit de la Salle de la cite, des occupants n'ont pas encore ėtė evacuės. #Rennes #LoiTravail pic.twitter.com/U7ZMNL1FzU
— gilles le morvan (@gilleslemorvan) 13 mai 2016
Gros moyens déployés pour évacuer
Vers 07h, un important dispositif policier a tenu les manifestants à distance des rues et de la place Ste Anne, proches du lieu occupé. Plusieurs policiers du Raid, juchés dans une nacelle suspendue à une grue de chantier, surplombaient la salle et ses occupants toujours sur le toit. Ces derniers communiquaient avec leurs camarades au sol en criant ou à l'aide d'un mégaphone. Un camion de pompiers était aussi sur place avec la grande échelle.Les gendarmes mob par la grande echelle pour deloger derniers occupants de la salle de la cite #Rennes #LoiTravail pic.twitter.com/LLRSEwxRGl
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Evacuation dans le calme
Les policiers ont réussi à monter sur le toit pour rejoindre les derniers opposants ; ils négocient. Hugo Poidevin, l'un des leaders de la mobilisation a été délogé peu avant 8h. "Il n'y a pas de blessés, nous dit-il, l'action s'est passée de manière pacifique, il n'y a pas eu un seul jet de projectiles". A 8h20, il restait une quinzaine de manifestants sur le toit de la salle de la Cité. Ils sont délogés un par un. Vers 9h, la police a lancé des gaz lacrymos pour disperser les manifestants aux abords de la salle de la Cité. En assemblée générale hier soir, les occupants avaient décidé de ne pas opposer de violences lors de l'évacuation "pour éviter un deuxième Jean-François", explique Louise, qui était sur place.Militants déterminés
Les militants évacués ce matin, ne lâcheront pas. Ils se sont réunis dans la matinée pour décider des suites à donner au mouvement. Ils appellent à une manifestation ce soir à 20h place Ste Anne pour protester contre l'évacuation. Une autre manifestation aura lieu demain contre les violences policières dans le centre-ville de Rennes.
La salle, symbole de la lutte
La Salle de la cité, située dans le centre historique de Rennes, près de la place Ste Anne avait été investie à la suite de la manifestation contre la loi travail du 1er mai par un groupe d'étudiants de Rennes 2 et d'intermittents du spectacle opposés à la loi travail. Cette salle était devenue le coeur à Rennes de la lutte contre la loi travail. Après une première convention de mise à disposition passée le 4 mai, dans un souci d'apaisement, par la mairie avec les occupants, pour une semaine et sous certaines conditions, la ville de Rennes avait demandé mercredi à ses occupants de l'évacuer, menaçant d'en appeler à l'État si ceux-ci n'obtempéraient pas. Un huissier était passé signifier cette injonction aux occupants jeudi après-midi, après une nouvelle manifestation contre la loi travail. Il est repassé hiers oir pour constater l'occupation. Les opposants à la Loi Travail s'attendaient à une évacuation.L'intersyndicale CGT, FO, Solidaires a réaffirmé dans un communiqué ce vendredi que "l'occupation de la Maison du Peuple est légitime".