La CGT et les salariés de l'hôpital psychiatrique George Sand de Bourges sont en grève pour dénoncer la baisse des moyens et la fermeture de lits. La grande majorité des médecins, mais aussi la direction de l'hôpital, approuvent le mouvement.
La grève continue à l'hôpital George Sand à Bourges où les salariés faisaient signer une pétition ce matin.
Le syndicat CGT appelle à la grève et à la mobilisation depuis le 26 avril. En cause, la baisse des moyens et la fermeture de lits. Dans la pétition est dénoncé :
- 24 lits d'hospitalisations en psychiatrie à Chezal Benoit, 30 ont déjà été supprimés depuis 2008. Le service d'addictologie doit être ramené à Bourges avec 18 lits au lieu de 35.
- 64 places en famille d'accueil thérapeutique supprimées depuis 2008.
- Un service de Bourges de 19 lits ( Flaubert ) serait également voué à la fermeture.
- Les centres médico-psychologiques et hôpitaux de jour sont également menacés de fermeture.
Emmanuelle Arnoult, déléguée CGT Georges Sand, dénonce :
Tous les jours, les collègues reçoivent des coups de téléphone du cadre, pour leur dire : "Tu reviens demain sur ton repos" et au bout du compte, les congés ne sont pas pris et ils sont mis sur des comptes épargne-temps. Les heures en plus sont comptabilisées mais pas rendues, ni payées, rien.
Au total, plus de 42.000 heures supplémentaires ont été effectuées. Le manque de moyens, évident, est associé à une pénurie de médecins spécialisés. Le constat est identique pour la commission médicale de l'établissement.
"On n'est plus capable de faire du travail de terrain suffisamment efficace pour éviter les hospitalisations", explique le docteur Christian Guggiari, président de la commission médicale de George Sand. "Et cela se complique aussi lors de l'hospitalisation, on manque de place, de moyens pour prendre en charge les patients."
La direction a déjà proposé deux postes de psychologue, mais le compte n'y est pas pour les syndicats. Ils lancent un appel à candidature sur leur page Facebook en attendant une assemblée générale, jeudi 4 mai à 14 h30.On est dans une saturation et dans l'impossibilité de fonctionner de façon satisfaisante.