L'offre d'Amazon d'embaucher jusqu'à un millier de personnes, notamment pour les fêtes de fin d’années : une aubaine pour les sans-emploi ? Sans doute, même si d'anciens salariés n’hésitent pas à dénoncer les méthodes de travail du géant américain.
Amazon, le mastodonte américain de la vente en ligne vient de lancer une vaste campagne de recrutement. Le groupe a annoncé il y a quelques jours l'embauche de 900 à 1.000 salariés, pour la plupart en intérim, sur le site de Saran dans le Loiret.
Il s'agit pour Amazon de faire face, comme chaque année, aux pics des commandes de Noël. Ce jeudi, un forum pour l'emploi du Loiret propose plusieurs centaines de postes. Les candidats sont venus très nombreux.
► Le reportage d’Arnaud Moreau et Isabelle Racine
La campagne massive de recrutement d’Amazon en chiffres
L'objectif de la campagne de recrutement d'Amazon à Saran est de 900 à 1.000 personnes d'ici la fin de l'année. Et chaque année le site recherche 750 à 1.250 intérimaires.
Il s'agit principalement de travailler en tant qu'agent d'exploitation logistique. Chercher les produits des commandes sur un site gigantesque de 72.000 mètres carrés, cela représente 14 fois la taille d'un terrain de football. En moyenne, chaque agent parcourt tous les jours 20 kilomètres.
Univers casi-carcéral, cadences infernales ... le témoignage poignant d'un ancien salarié d'Amazon
Certes pour de nombreux demandeurs d'emplois, l'offre d'Amazon d'embaucher un millier de personnes au bas mot fait rêver. Une aubaine pour des milliers de jeunes sans qualification. La perspective de sortir enfin de l'ornière et de renouer avec le monde du travail. Seulement voilà. Entre le rêve et la réalité, il y a parfois un fossé.
D'anciens salariés n'hésitent pas à décrire un univers quasi carcéral, rythmé par des cadences infernales. Avec un seul mot d'ordre, la productivité. Dans une plate-forme immense, pas de temps mort. Ceux qui ne suivent pas le rythme sont mis à la porte.
Derrière ces recrutements massifs, il y a donc une autre réalité. Celle de salariés qui sont déjà passés par là. Ils ont travaillé chez Amazon et le souvenir qu'ils en gardent fait froid dans le dos.
► Théophile MBaka et Jean-Pierre Brusseau ont rencontré Martin (nom d'emprunt), un ancien salarié de Sarab, qui a souhaité garder l’anonymat.