Au centre hospitalier de Vierzon, le personnel des urgences est confronté depuis quelques semaines à une recrudescence d'agressions verbales et physiques. Une infirimière est en arrêt depuis le 18 décembre.
Depuis les fêtes de fin d’année, le centre hospitalier de Vierzon (Cher) est en surchauffe. Le personnel des urgences est de plus en plus exposé aux agressions physiques.
Le 18 décembre dernier, deux infirmières ont été violemment agressées. L’une d’entre elles est toujours en arrêt maladie.
Le week-end dernier, dans la nuit du 6 au 7 janvier, une nouvelle agression a eu lieu avec une personne fortement alcoolisée.
On risque de se prendre des coups, on n’est pas là pour ça ! (S. Gay)
Un contexte de suractivité
La situation est dénoncée par les syndicats : « Les gens doivent prendre conscience que les urgences, ce n’est pas un défouloir », affirme Christophe Durieux, délégué CFDT santé à Vierzon.
Les agressions ont eu lieu dans un contexte de suractivité lié aux épidémies hivernales. Conséquence : les patients sont souvent amenés à attendre de longues heures avant d’être pris en charge.
La violence verbale, le personnel soignant s’y est malheureusement habitué : insultes, menaces de mort ou de viol sont fréquentes aux urgences. « Mais là, on a franchi un stade, dénonce Séverine Gay, cadre du pôle urgences. On risque de se prendre des coups, on n’est pas là pour ça ! ». Elle précise : « certaines infirmières auparavant motivées, viennent travailler avec la boule au ventre… on n’a pas signé pour se faire agresser ou violenter ».
Alerté, le directeur souhaite apporter rapidement des solutions. Florent Foucard veut améliorer la sécurisation des lieux, enregistrer sur bandes la vidéosurveillance, former les agents à la gestion de l’agressivité et systématiser les plaintes. La mise en place de notions d'auto-défense fait aussi partie des pistes évoquées.
Des réunions de travail sont prévues dans les prochains jours avec le personnel, les représentants syndicaux et la direction afin d’arrêter ces violences devenues trop récurrentes.