Les responsables de l'agriculture en Corse ont contesté mercredi leur mise en cause et la responsabilité imputée à l'île, en particulier à la Haute-Corse, dans les pénalités agricoles dues par la France à l'Europe.
La France devra rembourser 1,1 milliard d'euros pour avoir laissé ses agriculteurs profiter d'aides indues, dont 690 millions liés à des déclarations de surfaces erronées entre 2008 et 2012.
Sur ces 690 millions, la somme due au titre des surfaces en Corse porte sur "743.000 euros" a affirmé mercredi le président de la Fédération régionale des syndicats d'exploitants agricoles (FDSEA) de Haute-Corse, Joseph Colombani.
M. Colombani a contesté dans un communiqué à l'AFP, la mise en cause de son département dans les propos rapportés d'une source européenne à Bruxelles et dénoncé sa "corsophobie".
Une source européenne à Bruxelles avait évoqué en Haute-Corse "une catastrophe absolue, n'importe qui déclarait n'importe quoi". "Au-delà de l'extravagante erreur comptable, les agriculteurs corses sont écoeurés par les commentaires haineux qui ont suivi cette fausse information".
La Corse, rappelle-t-il, a touché en aides directes pour la période 2008-2013, "en tout et pour tout, 140 Millions d'euros". "A côté de l'antisémitisme, à côté de l'islamophobie, il existe aussi la corsophobie" appuie M. Colombani.
Selon le ministère de l'Agriculture, les pénalités liées aux déclarations des agriculteurs corses s'élèveraient à 51 millions sur les 690 millions d'euros.