Reprise de la SNCM: nouveau report de l'examen des projets au 28 octobre

Le tribunal de commerce de Marseille a décidé mercredi, à la demande du procureur de la République, le renvoi au 28 octobre de l'examen des projets de reprise de la compagnie maritime SNCM.

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Le procureur Brice Robin a demandé le renvoi de l'audience avec amélioration des offres, a indiqué Marcel Faure, secrétaire CGT du comité d'entreprise de la SNCM à la sortie de l'audience.

Le 25 septembre, le tribunal avait déjà renvoyé, pour la énième fois le dossier, au 14 octobre: quatre offres étaient alors en lice, portées par Stef associé à Baja Ferries, par l'ex-directeur du port de Marseille, Christian Garin, par le groupe corse Rocca et par Corsica Maritima, un consortium d'entrepreneurs insulaires.

Mais en fin de semaine, le groupe de transport et de logistique Stef a annoncé qu'il renonçait à son offre de reprise des activités "Corse" de la SNCM faute d'avoir obtenu notamment un feu vert des autorités de la concurrence européennes lui garantissant qu'il n'aurait pas à rembourser à l'Etat les plus de 400 millions d'euros d'aides publiques considérées comme illégales par Bruxelles.

Baja Ferries a alors proposé de reprendre seul toutes les activités de la compagnie, assurant avoir obtenu, en sus des ressources propres du groupe, "un financement de 50 millions de dollars (environ 44 millions d'euros) auprès de financeurs externes". Il prévoit de conserver 750 employés en CDI, sur un peu plus de 1.400.

Daniel Berrebi, président de Baja Ferries; Patrick Rocca, candidat à la reprise de la SNCM; Christian Garin, candidat à la reprise de la SNCM; Olivier de Juvigny, avocat du consortium "Corsica Maritima"; Olivier Diehl, président du Directoire de la SNCM; Frédéric Alpozzo, CGT Marins. EQUIPE: Dominique Moret, Thierry Guespin, Claire Taurisson

"Le procureur, c'est l'avocat de Baja Ferries", a réagi Marcel Faure se demandant "pour quelle raison il fait rester Baja Ferries à ses côtés". Mais "les marins ne vont pas se faire imposer Baja Ferries qui fait croire qu'il a 15 millions et peut reprendre toutes les lignes", a-t-il ajouté.

Les conseils de Corsica Maritima ont réagi en se disant "choqués par cette demande de report". "Cette nouvelle démarche du procureur de la République est inexplicable en droit et nous attendons d'en connaître les véritables motifs d'opportunité", ont-ils indiqué, regrettant que "Corsica Maritima, qui remplit toutes les conditions de l'appel d'offre, n'ait pas encore eu l'occasion de la présenter devant le tribunal de commerce".

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