L'aquaculture se développe en Corse. L'entreprise Acquadea, du groupe corse Gloria Maris exporte même 80% hors de l'île. Mais le secteur n'est pas à l'abri de risques météorologiques.
Alors que les prévisions sur les stocks de poissons dans les océans se font plus pessimistes chaque année, des méthodes d’élevages alternatives se développent, notamment la pisciculture.
En Corse, plusieurs fermes aquacoles ont vu le jour ces dernières années, notamment à la Parata. Chaque matin, les ouvriers sont sur le pont à 7h pour réaliser des prélèvements sur leurs élevages. Des maigres, des loups mais aussi des dorades y sont élevés pendant trois ans. Une population importante, concentrée sur des espaces très restreints et qui nécessitent une surveillance sanitaire quotidienne.
L’alevinage, c’est-à-dire l’introduction de nouveaux spécimens, est réalisé une fois par an, en avril.
L’entreprise Gloria Maris, fondée en 1992, produit plus de 1000 tonnes de poissons chaque année sur deux sites d’élevage. Environ 80% de la production du site d’Acquadea est exportée hors de Corse.
L'entreprise, qui insiste sur le soin apporté aux élevages, en a d'ailleurs fait un argument commercial.
Jean-Philippe Caprioli, responsable qualitéOn travaille beaucoup sur le stress du poisson […] avec une alimentation rationnée, on garde un poisson en tension pour avoir une meilleure qualité de chair.
L’entreprise dispose de sept sites d’élevage en Europe et réalise un chiffre d’affaires de 30 millions d’euros par an.
Mais malgré cette santé économique, les sites d’élevage ne sont pas à l’abri d’une tempête ou d’une avarie sanitaire, qui pourrait mettre du jour au lendemain tout un site en péril .
Un secteur très fragile, qui doit en plus compter sur une rude concurrence internationale.
L’entreprise compte 40 employés en Corse, mais peine à recruter localement car aucun établissement sur l’île ne propose de formation aquacole.