A l’appel de l’association Sulidarità, un rassemblement était organisé samedi devant le centre pénitentiaire de Borgo pour dénoncer "le reniement de la parole donnée par le Président de la République française " concernant le rapprochement de deux prisonniers nationalistes.
Le 2 mars à l'occasion de la visite de François Hollande en Corse, les conseillers justice de l'Elysée avaient annoncé le rapprochement de deux détenus, Cédric Courbey et Antoine Pes, incarcérés sur le continent.
Depuis selon l'association Sulidarità, aucune avancée n'a été faite. Ses membres ont appelé à un rassemblement samedi devant le centre pénitentiaire de Borgo.
Dans un communiqué, le président de l’Assemblée de Corse rappelle avoir pourtant reçu "un accord formel".
"Presque deux mois plus tard et malgré nos efforts incessants, il a été impossible d’obtenir de la Chancellerie et de l’administration pénitentiaire le respect de l’engagement souscrit, de manière ferme et publique", indique Jean-Guy Talamoni.
Madeleine Pes, épouse d'Antoine Pes, détenu suite à un attentat contre une gandarmerie; Jean-Guy Talamoni, président de l'Assemblée de Corse
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©France 3 Corse ViaStella
Cédric Courbey, 41 ans, est détenu au centre pénitentiaire de Meaux, dans le cadre d'une enquête pour assassinat et Antoine Pes, 42 ans, incarcéré dans le même établissement, pour un attentat contre le groupement de la gendarmerie de Bastia.
L’association Sulidarità réclame également le rapprochement Pascal Pozzo di Borgo, 37 ans, détenu à la maison d’arrêt de Villepinte dans le cadre d’un attentat à la roquette contre la gendarmerie d'Ajaccio, en décembre 2013.