A deux ans et demi du coup d'envoi de l'Euro-2016 (10 juin-10 juillet), dont le tirage au sort des qualifications à lieu dimanche à Nice, la France est dans les temps en terme d'organisation, le plus grand chantier, celui des stades, étant parfaitement sur les rails.
Un comité d'organisation qui monte en puissance
Euro-2016 SAS, la structure chargée d'organiser la compétition, a désormais 3 ans d'existence juridique et va se développer progressivement pour entrer dans une "phase opérationnelle" à la "rentrée prochaine", selon son président Jacques Lambert. "Aujourd'hui nous sommes 19 et nous terminerons aux alentours de 700, a ajouté l'ancien directeur général de la Fédération française de football (FFF). On était dans une phase de conception de l'évènement, on a posé les fondations de l'édifice. L'intensité du travail a sensiblement augmenté depuis la rentrée dernière. Nous sommes dans une phase de transition entre la conception et la mise en place du dispositif."Les responsabilités ont été clairement partagées entre l'UEFA, la FFF et l'Euro-2016 SAS. A l'instance européenne de gérer le sportif (arbitrage, dopage, etc.) et la commercialisation des droits (TV, marketing, licences...). La FFF aura à sa charge la sécurité et les bénévoles. "Tout le reste des compétences d'organisation est partagé et donc du ressort de la SAS", explique M. Lambert.
Les stades en bonne voie
10 enceintes ont été retenues pour accueillir les rencontres de l'Euro-2016. Sur les quatre nouveaux stades prévus, deux ont déjà été livrés et sont opérationnels (Pierre-Mauroy à Lille, Allianz-Riviera à Nice) alors que celui de Bordeaux est attendu en 2015. A Lyon, Jean-Michel Aulas, PDG d'OL Groupe, et Gérard Collomb, sénateur-maire PS de Lyon, ont posé le 12 novembre 2013 la première pierre du Grand Stade, d'une capacité de 58.000 places et le seul à être financé par des fonds entièrement privés. La livraison est attendue pour la fin janvier 2016.Cinq autres enceintes ont ou vont entreprendre des travaux de rénovation (Parc des Princes à Paris, Saint-Etienne, Marseille, Toulouse et Lens), le Stade de France complétant le tableau.
Fin 2014, 5 stades sur 10 terminés
"Cela avance bien. On a pris un mois d'avance, ou de non-retard, avec cet hiver clément, indique Jacques Lambert. Fin 2014 on aura 5 stades sur 10 de terminés. Le cahier des charges prévoit qu'ils soient tous livrés deux ans avant le début de la compétition mais on n'a jamais caché, même dans la phase de candidature, que ce serait très difficile à tenir.
Trois autres stades seront livrés fin 2015, Toulouse et Lens, où il n'y a pas grand-chose à dire, et Lyon, où il faudra trouver une solution pour le rodage du stade. A priori, l'OL devrait jouer la fin de saison 2015-16 là-bas, ce qui nous arrangerait bien. Bordeaux ça avance très bien et ça sera fini en avril 2015 et le Parc des Princes sera prêt pour le début de saison 2015-16."