C'est la question à laquelle devra répondre l'enquête ouverte après qu'un avion de la Turkish Airline a survolé à 129m de hauteur, les toits de la ville de Nice. Une approche ratée, sur un aéroport réputé comme difficile pour les atterrissages.
Le boeing 767 de la compagnie Turkish Airlines, qui a créé la frayeur samedi soir à Nice, est totalement sorti du circuit d'approche réglementaire. C'est ce que montrent les écrans de la DGAC, (Direction générale de l'aviation civile). L'avion s'est déporté à plus de 600 mètres à l'intérieur de la ville, sans raison apparente.
raconte Emmanuelle Blanc, chef du service de la navigation aérienne sud."Il n'y a pas eu dans les relations entre le bord et le sol, le pilote et le contrôleur, d'éléments signalés pour signifier un dysfonctionnement au niveau du bord ou un problème quelconque nécessitant de modifier la trajectoire",
Plus de peur que de mal. L'avion a survolé les toits niçois à une altitude d'à peine 130 mètres, avant de remettre les gaz et de recommencer une nouvelle procédure pour se poser dans les règles.
Aéroport redouté par les pilotes
Une approche ratée, cela arrive plusieurs fois par an à Nice et ailleurs dans le monde. L'aéroport de Nice Côte d'Azur est particulièrement redouté des pilotes: contraintes de relief, restriction liées au respect de l'environnement et aux normes de bruit, et vent cisaillants dus à la proximité de la mer et de la montagne sont autant d'éléments à prendre en compte.Faute de pilotage, problème technique.... L'enquête ouverte par la DGAC devra déterminer les circonstances de cet incident. La compagnie risque une amende de 40 000 €.