Le patron du Medef Pierre Gattaz a mis en garde mardi le gouvernement contre la tentation de passer des commandes "artificielles" au site Alstom de Belfort, estimant qu'une telle démarche ne permettrait pas de sauver "durablement" l'usine historique du constructeur ferroviaire.
"Si on crée des commandes électoralistes ou artificielles, ça ne marchera pas durablement.
On va régler le problème pendant deux ans, et dans deux ans vous aurez le même problème à régler", a déclaré le responsable de la principale organisation patronale sur RTL.
Les entreprises sont des êtres vivants qui s'adaptent dans un monde en mutation permanente.
Donc soit il y a des vraies commandes qui arrivent, et bravo, ce site de Belfort pourra être sauvé, soit il n'y a pas de commande, il n'y a pas de marché, et alors il faut adapter ce site", a poursuivi Pierre. Gattaz, appelant alors à "s'intéresser aux salariés qui devront être accompagnés".
Mobilisé pour sauver l'usine, le secrétaire d'État à l'Industrie, Christophe Sirugue a promis aux syndicats des "réponses" avant "la fin du mois". Mais aucun rendez-vous n'est inscrit, cette semaine, à son agenda.
Selon Le Monde, l'exécutif pourrait présenter un plan "global" pour les 12 sites français d'Alstom, sans doute le 3 ou 4 octobre.
300 salariés du site de Belfort montent ce mardi au siège d'Alstom à Saint-Ouen pour tenter de sauver leur usine.