L’arrêt du réacteur n°1 devrait se prolonger "plusieurs semaines" selon EDF. Alors que le redémarrage du réacteur n°2 vient d'être reporté. On peut se demander si la centrale va repartir alors que le gouvernement considère la fermeture comme acquise.
Dans un communiqué publié samedi sur son site, l'électricien précise que "cet arrêt (...) permettra aux équipes de renouveler une partie du combustible contenu dans le réacteur et de réaliser des activités de contrôle et de maintenance dans les parties nucléaire et non nucléaire des installations". D'autre part, durant cette période de maintenance, "des panaches de vapeur d’eau non radioactive, (pourront être) visibles au-dessus de la centrale", précise EDF.
Le 7 juillet, EDF faisait savoir que le redémarrage du réacteur 2 de Fessenheim était reporté de trois mois, jusqu'au début 2018, alors que sa remise en fonction a déjà été plusieurs fois repoussée depuis sa mise à l'arrêt en 2016. Ce réacteur, d'une puissance de 880 mégawatts, devait jusqu'à cette semaine redémarrer à partir du 31 octobre mais la date a été repoussée au 31 janvier, d'après les données fournies par l'électricien et publiées sur le site internet de RTE, la filiale d'EDF qui gère les infrastructures.
Le réacteur n°2 de la doyenne des centrales françaises a été stoppé en juin 2016, en raison d'une anomalie détectée sur un générateur de vapeur présentant une irrégularité de fabrication à l'usine Areva du Creusot (Saône-et-Loire), EDF devant prouver sa fiabilité à l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN).
Chacun des deux réacteurs de Fessenheim a une capacité de 900 MW. En 2016, la centrale de Fessenheim a produit 8,4 milliards de kWh, soit "environ 65% de la consommation d'électricité alsacienne", selon des données fournies par EDF. Cet aspect est régulièrement mis en avant par les défenseurs de la centrale, qui mettent en garde contre une situation de pénurie énergétique en cas de fermeture définitive.
A l'inverse, les militants anti-nucléaires, vent debout depuis des décennies contre une centrale qu'ils considèrent comme vétuste et dangereuse, s'appuient sur les fréquents arrêts des réacteurs pour affirmer qu'une fermeture ne mettrait pas en danger l'approvisionnement énergétique du Grand Est, ou de la France en général.