Quinze bureaux de vote ont testé aujourd'ui en France un autre mode de scrutin, plus respectueux de "l'envie" de l'électeur. Deux bureaux de vote à Strasbourg ont joué le jeu. Bluffant.
Qui ne s'est pas posé cette question un jour : vais-je voter utile ou pas ?Car le vote est souvent un casse-tête pour les électeurs souvent "contraints" de voter stratégiquement.
De voter avec la tête et plus avec le coeur.
Alors, on fait une tambouille cérébrale, subtile combinaison de doigt-mouillé, de calculs savants à partir des sondages et de prévisions de second tour.
Et rassurez vous, vous n'êtes pas les seuls.
Or d'autres modes de scrutin, plus respectueux d'une envie initiale de l'électeur, pourraient s'appliquer à l'élection présidentielle.
Scrutins plurinominaux
Car le choix d'un mode de scrutin détermine la démocratie dans laquelle nous vivons.
Autrement dit, suivant la façon dont on vote, le résultat change.
Les deux scrutins testés à Strasbourg sont des scrutins plurinominaux.
Les onze candidats de la présidentielle y figurent, et on les classe, soit en approuvant ou pas leur noms, soit en leur attribuant une note.
L’électeur se prononce sur chacun des candidats, plutôt que d’en sélectionner un seul comme pour le scrutin officiel (uninominal).
Les onze candidats de la présidentielle y figurent, et on les classe, soit en approuvant ou pas leur noms, soit en leur attribuant une note.
L’électeur se prononce sur chacun des candidats, plutôt que d’en sélectionner un seul comme pour le scrutin officiel (uninominal).
- Pour le vote par approbation, l’électeur approuve ou non chaque candidat. Le gagnant est le candidat approuvé par le plus grand nombre d’électeurs.
- Pour le vote par note, l’électeur note chaque candidat sur une échelle prédéfinie (de 0 à 20 à Strasbourg ; – 1, 0 ou + 1 à Louvigny ; 0, + 1 ou + 2 à Saint-Étienne). Le gagnant est celui dont la somme des notes est la plus élevée.
Une expérimentation est également proposée sur le web.
Des personnalités de consensus
L'avantage de ces votes alternatifs testés depuis 15 ans et aujourd'hui auprès de 17 000 électeurs dans 3 départements, c'est qu'en permettant un choix multiple, l'électeur se sent compris ou tout du moins moins lésé.
Les scrutins plurinominaux testés montrent aussi qu'ils favorisent les personnalités de consensus, et éliminent celles qui clivent.
Ils devraient également limiter abstention et votes blancs.
L'Allemagne, le Luxembourg, la Lettonie utilisent des formes de vote qui s'en approche.
Ils devraient également limiter abstention et votes blancs.
L'Allemagne, le Luxembourg, la Lettonie utilisent des formes de vote qui s'en approche.
Des résultats étonnants
Il s'agit pour le CNRS de fournir une réflexion sur le vote et son résultat. De faire avancer les choses pour que le vote soit plus "juste".
Si tant est que les partis "traditionnels" veuillent réellement faire avancer les choses et la démocratie.
Les partis au pouvoir sont élus grâce au scrutin uninominal à deux tours. Remettre en cause ledit scrutin questionnerait leur légitimité et les contraindrait à réviser radicalement leur stratégie en vue d'élections futures.
Bref c'est pas gagné.
En tous cas, le résultat du test d'aujourd'hui ne sera communiqué qu'après le second tour des élections législatives sur le site du CNRS.
Ceux de 2012 sont visibles ici.
Si tant est que les partis "traditionnels" veuillent réellement faire avancer les choses et la démocratie.
Les partis au pouvoir sont élus grâce au scrutin uninominal à deux tours. Remettre en cause ledit scrutin questionnerait leur légitimité et les contraindrait à réviser radicalement leur stratégie en vue d'élections futures.
Bref c'est pas gagné.
En tous cas, le résultat du test d'aujourd'hui ne sera communiqué qu'après le second tour des élections législatives sur le site du CNRS.
Ceux de 2012 sont visibles ici.
synthèse résultats 2012 / vote expérimental
Notre reportage
©France 3 Alsace