La France fait face à une crise du beurre : hausse des prix, rayons parfois vides. Elle touche aussi les professionnels de l'agroalimentaire pour qui les prix augmentent. Et cette crise touche aussi nos voisins belges.
La crise du beurre ne connaît pas de frontières. Comme en France, la plupart des artisans et des commerçants belges ne peuvent pas faire autrement : pour continuer à faire leur marge, ils sont obligés de répercuter la hausse du prix du beurre sur leurs propres tarifs.
"Le 28 juillet, on le payait 2,50 euros les 250 grammes et le 21 octobre, il est à 2,95. Cela fait 45 centimes d'augmentation", explique Christian Istace, propriétaire d'une boucherie et d'une épicerie à Bouillon.
Comme en France, nos voisins belges ne savent pas où s'arrêtera cette flambée des coûts. Et cela leur fait peur.
De l'autre côté de la frontière, les boulangers - pâtissiers sont aussi largement impactés. Ils expliquent à leurs clients le pourquoi d'une hausse du prix des croissants, des tartes ou encore des pains au chocolat.
Dans une boulangerie de Carlsbourg, les tarifs ont augmenté de 20 centimes d'euros en moyenne :
"Tu images si tu vas chercher 25 kg de beurre ? C'est trop cher !", déplore Sylvain Mulamba, boulanger-pâtissier à Carlsbourg.
Alors que certains Français n'hésitent pas à franchir la frontière pour s'approvisionner en cigarettes ou en carburant, ils n'auront donc pas à le faire pour acheter du beurre ou des pâtisseries, tant la Belgique est touchée, elle aussi, par la crise.
Et dans tous les cas, Français ou Belges, c'est toujours au consommateur de payer l'addition.
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