Des cérémonies en hommage aux déportés du camp de concentration de Natzwiller-Struthof se sont déroulées ce week-end. Elles ont commencé samedi soir par une veillée aux flambeaux en présence d'anciens résistants qui ont survécu à la déportation.
Pour rendre hommage aux déportés du camp du Struthof, chaque année au mois de juin, la veillée aux flambeaux est une tradition. Les derniers survivants avaient pris place en tête du cortège. Ils sont aujourd'hui nonégénaires. Comme Henri Mausson, 93 ans, arrivé au camp le 20 novembre 1943 : "Il y avait moins 20° et cinquante centimètres de neige, se souvient le vieil homme. Lui est resté dans l'enfer du Struthof jusqu'en novembre 1944.
Ils incarnent la mémoire vive de cette histoire récente et douloureuse. Les brimades, les tortures, la faim, le froid et les éxécutions... ils ont vécu toute l'horreur des camps. Ils considèrent que raconter tout cela est leur devoir. "Nos camarades nous ont dit, si un jour vous vous en sortez, racontez. Et quand je viens ici, je raconte", explique Jean Villeret, 94 ans, ancien déporté.
Raconter pour transmettre, c'est aussi le rôle des bénévoles rassemblés en ces lieux samedi pour rendre hommage aux disparus. Qu'ils soient anciens militaires ou descendants de victimes, ils forment un pont entre les générations. Un homme qui portait un drapeau lors de cet hommage l'affirme : "il faut retenir l'histoire, l'apprendre à nos gosses, (...) ils faut qu'ils sachent jusqu'où peut aller l'homme".
Une exposition centre européen du résistant déporté
Dans le même temps ce week-end, une nouvelle exposition a été inauguré samedi au Centre européen du résistant déporté qui se trouve à quelques mètres de l'ancien camp nazi. Elle s'intitule "Nous et les autres des préjugés au racisme". Elle revient sur des faits historiques connus comme l'esclavage ou la colonisation. Elle s'interroge aussi sur les conceptions scientifiques du XIX ème siècle qui ont posé les fondements de la pensée raciste.
L'exposition sera visible jusqu'en juin 2018