Le 29ème festival international de Colmar a débuté mercredi pour dix jours de musique franco-russe. Le chef d'orchestre Michel Plasson y a dirigé, en ouverture, l'orchestre national philarmonique de Russie. Le public avait répondu présent.
On se presse à l'ouverture de ce festival, qui porte aussi le nom de son directeur musical Vladimir Spivakov, violoniste et chef d'orchestre russe. Le tout Colmar est là pour dix jours de musique dans la ville. Une petite institution que de nombreux Alsaciens fréquentent chaque année avec bonheur. Une mélomane croisée mercredi soir est, elle, venue tout spécialement pour entendre le pianiste François-René Duchâble, son "chouchou".
François-René Duchâble, qui ne se montre plus si souvent sur scène était pourtant bien présent à Colmar mercredi avec le concerto pour main gauche de Ravel. Accompagné par un orchestre russe : "je suis contente que ce soit un orchestre russe, nous dit cette spectatrice juste avant le concert, (...) je viens de Roumanie, alors j'espère que ce sera le même genre de musique".
Finalement, si l'orchestre était bien russe, le chef, lui, était arrivé avec un programme français ! Jouer Dutilleux en ouverture, c'était le choix de Michel Plasson à qui le festival rend hommage cette année. Cette musique très française fut une découverte pour les musiciens et la rencontre a eu lieu selon Michel Plasson : "Ils comprennent le sens profond de la musique, c'est très russe ça, explique le chef d'orchestre, assis à côté de son ami Vladimir Spivakov.
Ce duo Plasson-Spivakov, c'est l'amitié musicale franco-russe au coeur de ce festival 2017. Spivakov s'est dit "très heureux" d'être là avec ses amis. Sa programmation nous mènera cette année de Berlioz à Rachmaninov et de Poulenc à Tchaïkovski. Une programmation écrite à quatre mains par deux très grands musiciens.