Après trois jours de procès aux assises de la Marne, Suphi Ayalp a été condamné cette nuit, par les jurés, à 20 ans de réclusion criminelle pour tentative de meurtre sur deux vignerons. Deux ans de plus que les réquisitions de l’avocat général.
Le verdict est tombé hier soir après minuit : 20 ans de réclusion criminelle pour tentative de meurtre à l’encontre de Suphi Ayalp. Ce père de famille, sans histoire, est condamné pour avoir tenté de tuer deux vignerons dans la nuit du 29 mai 2013. Cette nuit là, il se serait introduit au domicile de ses deux anciens employeurs dans le but de leur voler un fusil. Perturbé pendant son cambriolage, l’accusé frappe avec un pied-de-biche le propriétaire de la maison avant de s’en prendre à l’épouse de celui-ci.
Interrogé hier par la présidente du tribunal, Catherine Morin Gonzales, Suphi Ayalp peine à expliquer son geste. Sophie Dumay, la journaliste de France 3 Champagne-Ardenne, présente à l’audience raconte :
« Pourquoi la victime, laissée pour morte, se retrouve avec deux cordons autour du cou ? » demande la présidente.
« - Je ne sais pas. Je ne m’explique pas. » répond Suphi Ayalp.
Pendant trois jours, la cour a tenté, en vain, de comprendre la personnalité complexe de cet homme qui pendant de longues années a, notamment, caché à sa famille avoir abandonné ses études de médecine. Peu après 19h, ce mercredi soir, l’avocat général finit par requérir 18 ans d’emprisonnement.
Après deux heures de délibéré, les jurés ont mis de côté la préméditation et la qualification d’assassinat. Ils ont condamné Suphi Ayalp à 20 ans de réclusion criminelle pour meurtre.
