Les colos en perte de vitesse? D'après une enquête nationale, la fréquentation des centres de vacances baisse de 50 000 enfants par an. Certaines structures ont pourtant le vent en poupe. Exemple dans l'Hérault avec le Clos d'Alice qui accueille de plus en plus d'enfants pour des vacances actives.
C'était au départ une petite structure équestre, nichée au pied du village du Pouget. En quelques années, le Clos d'Alice est devenu un centre de vacances à part entière, avec une fréquentation qui va croissante et un engouement qui dépasse largement les passionnés des chevaux. Pour la première fois cette année la colonie a ouvert pendant les vacances de Pâques et c'est un succès. Un exemple à contre-courant de la tendance actuelle de désaffection des "colos".
Une palette d'activités toujours plus large
Fondé sur la passion des chevaux des deux propriétaires, le Clos d'Alice continue à privilégier l'équitation, qui représente 60% de l'activité. Mais la structure a su se diversifier pour accueillir un public plus large, notamment les garçons qui sont, dans l'ensemble, moins attirés par les équidés que par le quad ou le painball. Corolaire de cette diversification : un partenariat avec des professionnels des loisirs environnants et plusieurs minibus pour arpenter la zone et pourquoi pas, partir en pique-nique au zoo du Lunaret de Montpellier.
Un projet pédagogique solide
Le propriétaire du Clos d'Alice est professeur dans un lycée environnant. Pas étonnant qu'il ait, dès le départ, tout miser sur la pédagogie. Olivier Azémar veut avant tout voir des enfants épanouis, avec un maximum de liberté tout en respectant les autres et les consignes de sécurité. Ici chaque vacancier, de 7 à 17 ans, se lève à son rythme et n'a pas d'activité imposée. Et l'équipe pédagogique est importante : Un directeur et deux directeurs adjoints plus une flopée de "monos". De quoi assurer la sécurité des enfants, à l'image des constructions en dur dans lesquelles sont plantées les tentes, pour prévenir les risques d'intempéries, rares mais violentes, qui caractérisent la région Languedoc-Roussillon.
Cette professionnalisation de l'accueil a un coût, Ici la semaine varie de 465 à 630€. Dans la fourchette du prix moyen d'une semaine de colo. Et comme le centre est agréé par Jeunesse et Sports, les familles peuvent bénéficier d'allocations ou de chèques vacances.
Comment choisir sa colonie de vacances?
En Languedoc-Roussillon, quelques 388 structures sont agréées pour recevoir votre enfant. Un agrément important car non seulement il conditionne une éventuelle prise en charge partielle du coût de la colonie mais c'est surtout le garant de bonnes pratiques en matière d'accueil et d'encadrement des enfants.
3 sources de renseignements possibles:
- auprès des directions départementales de la cohésion sociale - DDCS/directions départementales de la cohésion sociale et de la protection des populations - DDCSPP)
- auprès de sa mairie, de son comité d’entreprise ou de sa caisse d’allocations familiales (CAF)
- par le biais du réseau des Centres Information Jeunesse
- être un lieu éducatif de détente et de découverte complémentaire à la famille et à l’école
- favoriser une expérience de vie collective et l’apprentissage de l’autonomie
- offrir l’occasion de pratiquer diverses activités (culturelles, sportives, artistiques, scientifiques ou techniques).
Chiffres clefs des colos
Chaque année en France:1 million de places sont ouvertes en séjours de vacances
3 millions de places sont ouvertes en accueils de loisirs
Il y a plus de 4 000 organisateurs d’accueils
Et plus de 51 000 BAFA/BAFD sont délivrés par l’Etat.