Après un an, la préfecture de l'Aude dresse un premier bilan postif du dispositf mis en place pour accueillir les migrants venus de la Jungle de Calais et des réfugiés arrivant de zones de combats. Le département a accuelli près de 80 personnes, depuis fin 2015.
Le comité de pilotage de la préfecture de l'Aude a communiqué sur un premier bilan de la prise en charge de migrants et de réfugiés fuyant la guerre. L'organisation dresse un premier bilan positif.
Le département de l'Aude, qui avait envisagé la possibilité de recevoir entre 100 et 150 réfugiés irako-syriens fuyant la guerre, n'en a accueilli «que» 36, dont 14 enfants, répartis dans trois centres : à Carcassonne, Narbonne et Coursan.
Parmi eux se trouvent des familles qui veulent s'intégrer et demander le droit d'asile», souligne Jean-Marc Sabathé, préfet de l'Aude. «Il y a également des syriens qui attendent la fin des combats dans l'espoir de regagner un jour leur pays. Mais en attendant, ils sont bien accueillis ici». Au vu du peu de réfugiés réunis dans l'Aude pour l'instant, les espaces et les logements restent à disposition de nouveaux arrivants.
L'Aude, comme tout le territoire français, doit également s'attendre à recevoir une part des migrants de la jungle de Calais dans les mois à venir.
Pour des questions de dignité, et par solidarité envers la commune de Calais et ses habitants, la situation ne peut pas rester ainsi».
Une soixantaine de personnes pourraient être accueillies, venant s'ajouter aux 55 migrants d'orignes soudanaises déjà hébergés dans la Haute vallée de l'Aude.
Nous n'avons jamais eu aucun problème avec eux, bien au contraire», tient à relever Jean-Marc Sabathé, qui remettra une décoration à un migrant soudanais, aujourd'hui, pour avoir sauvé trois jeunes filles de la noyade en juillet dernier. «Ces personnes ont tout perdu, se retrouvent dans un pays qu'ils ne connaissent pas, et sont malgré tout capables de s'entraider. Nous avons affaire à des jeunes plein d'humanité».
«Que la population soit rassurée, il n'y a pas des hordes de gens qui vont arriver», ironise le préfet. «D'autant que la plupart tiennent à s'intégrer». Pour faciliter cette démarche, l'Aude a répondu à un appel de projet national.
Le préfet de l'Aude au micro d'A.Grellier et F.Guibal
En partenariat avec «France Terre d'Asile», un Centre d'accueil pour demandeurs d'asile (CADA) pourrait voir le jour dans le secteur de Limoux.