Pour protester contre la nouvelle organisation des services d'accueil, plusieurs syndicats de Pôle emploi ont appelé à la grève en Languedoc-Roussillon/Midi-Pyrénées et Auvergne/Rhône-Alpes.
Plusieurs syndicats de Pôle emploi appellent à la grève le lundi 8 février dans les régions Ile-de-France, Languedoc-Roussillon/Midi-Pyrénées et Auvergne/Rhône-Alpes, pour dénoncer la nouvelle organisation des agences qui, selon eux, "dégrade les conditions d'accès au service public".
Préavis reconductible
En Ile-de-France, la CGT, FO, le SNU-FSU, SUD et CLL ("Continuons la lutte") ont déposé un préavis de grève reconductible à compter de lundi, "premier jour choisi pour déployer le nouveau dispositif appelé "accès direct à son conseiller" qui repose sur la fermeture des agences tous les après-midi à l'ensemble des demandeurs d'emploi, sauf ceux qui sont convoqués", expliquent ces syndicats dans un tract commun.En Auvergne/Rhône-Alpes, l'appel est lancé par la CGT, SUD et le SNU-FSU, et en Languedoc-Roussillon/Midi-Pyrénées par la CGT et SUD. Interrogée par l'AFP, la direction de Pôle emploi a souligné que les agences concernées n'étaient "pas fermées l'après-midi mais réservées aux rendez-vous", et que "s'il y a une demande urgente, elle pourra toujours être traitée, même sans rendez-vous".
Une "dématérialisation imposée, selon une association de chômeurs"
Selon le tract syndical, la nouvelle organisation de l'opérateur public, démarrée à l'automne dernier et mise en place progressivement à travers le territoire, a "déjà provoqué une déstabilisation complète de l'organisation du travail". Les syndicats protestent aussi contre la mise en place du "nouveau parcours du demandeur d'emploi", dans lequel ils voient "un renvoi vers internet et des services dématérialisés pour toute une série de services que les demandeurs d'emploi ne pourront plus obtenir en vis-à-vis", a affirmé à l'AFP Rubens Bardaji, délégué syndical central CGT."Même le matin, la direction estime que plus les demandeurs d'emploi sont renvoyés vers les postes informatiques en libre accès, mieux c'est", a-t-il commenté, fustigeant une "dégradation des conditions d'accès au service public". "Avoir recours aux services informatiques oui, on ne vit pas au Moyen-Age. Mais dire que le fin du fin, c'est de renvoyer les demandeurs d'emploi vers les services informatiques, et restreindre à ce point les accès aux services d'un agent qualifié, c'est rendre un mauvais service aux demandeurs d'emploi", a poursuivi le délégué cégétiste.
L'association de chômeurs Recours radiation a apporté son soutien à la grève, et réclame, contre une "dématérialisation imposée", une "zone d'accès aux droits" avec des "accueils humains".