Les élèves en BTS Fonderie du lycée Loritz, à Nancy, ont eu un devoir un peu particulier : la réalisation d'un canon de 1765, de près de 300 kilos. Une commande d'un groupe d'amateurs d'armes anciennes.
Le canon de quatre livres Gribeauval a fait merveille sous la Révolution et l'Empire. Un joli petit fût d'un mètre vingt, léger (270 kg) et maniable. Quatre livres, c'était le poids du boulet : c'est ainsi qu'on définissait les calibres à l'époque. En l'occurence, un boulet un peu plus gros qu'une boule de pétanque.
Le moule en sable a été réalisé sur cette forme, et durci à la résine. L'épreuve du feu a été compliquée : le four du lycée étant trop petit pour fondre plus de 300 kg de métal, il a fallu le faire en trois fois et réserver la fonte en fusion. Car la coulée doit se faire en une fois.
Le canon sera démoulé une semaine plus tard. Et livré aux Obusiers de Neuves-Maisons, un groupe de passionnés qui participe à toutes les reconstitutions historiques de l'épopée napoléonienne. Les voilà bientôt armés pour de nouvelles campagnes.