Quelques voix se sont faites entendre à droite et au centre, notamment à l'UDI mais aussi Jean-Pierre Raffarin, pour poser la question d'un retrait de la droite dans les régions où elle arrive troisième. Le candidat des Républicains dans notre région reste cependant en course "pour gagner".
Dominique Reynié était dimanche soir sur la même ligne que le président des Républicains, Nicolas Sarkozy : pas de retrait de la liste, pas de front républicain pour empêcher une éventuelle victoire du Front National au second tour en Languedoc-Roussillon et Midi-Pyrénées. Mais cet avis n'était pas partagé par tout le monde.
L'UDI demande le retrait de Dominique Reynié
Parmi les partenaires de Dominique Reynié et des Républicains, les centristes de l'UDI ont été les premiers à demander le retrait des listes arrivées en troisième position comme c'est le cas pour Dominique Reynié.Le patron des élections à l'UDI, Dominique Moise, a envoyé dans la soirée un SMS aux responsables du parti centriste en région :
"L'UDI a comme premier objectif de barrer la route au Front National (...) L'UDI demande le retrait des listes arrivées en troisième position".
L'UDI pourrait, selon nos informations, appeler ses militants et candidats à ne pas participer activement à la campagne du second tour dans la région.
Raffarin lui aussi pour un retrait de Reynié
L'ancien premier ministre LR Jean-Pierre Raffarin, interrogé sur France Inter lundi matin, s'est lui aussi prononcé pour le retrait des listes arrivées en troisième position, y compris celle de Dominique Reynié en Languedoc-Roussillon et Midi-Pyrénées. Une voix pour l'instant discordante pour l'instant chez les Républicains.Dominique Reynié en campagne pour gagner
Mais le candidat Reynié campe sur la position qu'il a exprimé vers 21h30 en direct sur France 3 dimanche soir : il reste en campagne pour gagner, même s'il est un peu déçu de son score obtenu au premier tour (18,84 %) soutenu en ce sens par Nicolas Sarkozy qui ne veut pas entendre parler du front ou du barrage républicain.Pas question de retrait non plus dans les propos par exemple du maire de Toulouse et ex-président des Républicains de Haute-Garonne Jean-Luc Moudenc, qui a appelé dès 20h25 au rassemblement derrière le candidat LR au second tour :
J'appelle tous ceux qui veulent le vrai changement dans notre région avec des solutions réalistes à soutenir @DominiqueReynie au 2nd tour.
— Jean-Luc MOUDENC (@jlmoudenc) 6 Décembre 2015
Dans la matinée de lundi, le bureau politique des Républicains a validé cette position du "ni ni", ni fusion, ni retrait. La présence des listes de Dominique Reynié dans la région au second tour est donc assurée.
Un retrait ne servirait pas à grand chose
De toute façon un simple retrait du candidat de droite n'aurait sans doute pas changé grand chose. Une partie de ses électeurs du premier tour se serait réfugié dans l'abstention plutôt que de voter à gauche et le reste aurait très bien aller chercher chez Louis Aliot (FN) le candidat capable de battre le PS. Sans appel clair à barrer la route au FN, le retrait de la liste de droite en Languedoc-Roussillon et Midi-Pyrénées n'aurait donc pas forcément été une bonne nouvelle pour la candidate socialiste Carole Delga, arrivé dimanche en seconde position (24,41 %).Un barrage républicain
Si le PS a choisi de retirer ses listes en PACA, en Nord-Pas de Calais Picardie et (peut-être) en Alsace-Lorraine Champagne-Ardennes, là où le total des voix de gauche est inférieur au score du FN, la droite, elle, reste sur une position ferme : le maintien des listes partout.Le plus mauvais score de la droite en métropole
Dans la région, la droite est en léger recul par rapport à 2010 où le score de Brigitte Barèges était l'un des plus faibles de l'histoire. Brigitte Barèges avait alors obtenu 21,75 % sur la seule région Midi-Pyrénées.Avc 20,83 % sur les limites de la région Midi-Pyrénées, Dominique Reynié perd dont du terrain par rapport à 2010. Il obtient ainsi le plus faible score de tous les candidats de la droite en métropole.
Mais, comme le faisaient remarquer des candidats ou élus de droite dimanche soir, à cette époque le PS de Martin Malvy avait dépassé les 40 % au premier tour, contre seulement 24,41 % à Carole Delga dimanche soir.