Comme annoncé, Alain Vidalies, le secrétaire d'état aux transports a signé ce dimanche le décret validant la déclaration d'utilité publique des lignes à grande vitesse entre Bordeaux et Toulouse et Bordeaux et Dax.
Sitôt signé, sitôt publié au Journal Officiel. Le secrétaire d'état aux transports, Alain Vidalies, a signé ce dimanche matin le décret déclarant d'utilité publique la réalisation des lignes à grande vitesse Bordeaux-Toulouse et Bordeaux-Dax, comme il l'avait annoncé vendredi. Il l'a officialisé d'une simple photo publiée sur son compte twitter.
Comme annoncé, la DUP sur le projet #GPSO LGV Bordeaux-Toulouse-Dax est signée et publiée : https://t.co/gmEd0mqAjz pic.twitter.com/bRyDHNU2Zn
— Alain Vidalies (@AVidalies) 5 juin 2016
Le Décret n° 2016-738 déclare d'utilité publique les lignes ferroviaires à grande vitesse Bordeaux-Toulouse et Bordeaux-Dax entre Saint-Médard-d'Eyrans (Gironde), Saint-Jory (Haute-Garonne) et Saint-Vincent-de-Paul (Landes) et "urgents les travaux nécessaires" à leur réalisation. Il indique que dans ces zones, "les expropriations nécessaires devront être réalisées dans un délai de quinze ans à compter de la publication du présent décret" et que "le maître d'ouvrage devra, s'il y a lieu, remédier aux dommages causés aux exploitations agricoles".
Le gouvernement a donc choisi de ne pas suivre la commission d'enquête publique. Elle avait rendu un avis négatif à ce projet mais ce dernier n'est que consultatif et Alain Vidalies a estimé vendredi dans une interview au journal Sud Ouest que "le gouvernement est légitime pour prendre cette décision" après l'avis positif du Conseil d'État rendu le 25 mai.
Le secrétaire d'état réunira d'ici la fin du mois de juillet les présidents des collectivités concernées pour étudier avec eux les conditions de financement d'un projet estimé à 9 milliards d'euros. La future LGV doit notamment mettre Toulouse à un peu plus de 3 heures de Paris, contre au moins 5h20 aujourd'hui. Les prévisions actuelles font état de l'année 2024 pour l'arrivée de la LGV à Toulouse et de 2027 pour Dax.
Dans un communiqué, le Cade, un collectif d'association qui s'oppose à cette ligne, souligne : "alors que les finances publiques sont exsangues, que la France croule sous les déficits, que l'entreprise SNCF affiche un déficit abyssal de 50 milliards d'euros, que la mise en service de la LGV Tours-Bordeaux sera déficitaire pour l'opérateur ferroviaire, l'Etat coupé des réalités économiques, n'écoute plus les citoyens et continue de valider des projets inutiles et ruineux". Il prévient l'Etat qui, en agissant ainsi, "prend la responsabilité d'ouvrir de nouveaux lieux de résistance et de contestation à l'image de celui de Notre-Dame-des-Landes".
Pour les riverains du tracé et ses opposants, l'heure est aujourd'hui à l'inquiétude et à l'amertume. Christine Ravier et Jean-Luc Pigneux sont allés à leur rencontre :
Amerturme des opposants à la LGV entre Toulouse et Bordeaux, après la signature de la déclaration d'utilité publique de la ligne par le gouvernement.