Le bilan intermédiaire des dommages liés à la présence de l'ours dans les Pyrénées fait état d'un nombre constant de dossiers d'indémnisation. Un chiffre stable alors que la population est en lente mais constante augmentation.
Le nombre de plantigrades dans les Pyrénées croît lentement. En 2015, le réseau ours brun de l'ONCFS a recensé 29 ours sur l'ensemble du massif pyrénéen.
A deux mois de la fin de la saison en estive, le bilan de la DREAL (Direction régionale de l'environnement de l'aménagement et du logement) fait appraître un nombre de dossiers de demandes d'indemnisation stable. Des chiffres qu'il faut toutefois nuancer, car le bilan 2016 n'est pas définitif car établi au 31 août 2016.
Moins de dossiers imputés à l'ours
Au 31 août 2016, le nombre de dossier de prédations enregistré était de 161, dont 78 ont été imputés à l'ours.En 2015, 93 dossiers sur les 182 déclarés avaient été reconnus comme des prédations d'ours. Il y en a donc à ce jour 15 de moins.
Le nombre d'animaux (ovins et bovins) concernés est de 101 animaux. Soit 44 animaux de moins. Un chiffre qu'il faut toutefois pondérer car il ne tient pas compte du dérochement survenu dans les Hautes-Pyrénées, lors duquel 132 brebis étaient mortes. Bien que la responsabilité de l'ours n'ait pas été avérée, l'éleveur a été indemnisé. Ces pertes ne sont donc pas comptabilisées dans les dommages.
72% des dossiers concernent l'Ariège
Sur les 161 demandes, 116 dossiers ont été déposés en Ariège, 27 dans les Hautes-Pyrénées (dont 10 dans le Parc National des Pyrénées), 15 en Haute-Garonne et 3 dans les Pyrénées-Atlantiques. Soit 72% des dommages pour les Pyrénées Ariègeoises. L'ours y a été particulièrement actif. Mais c'est également sur ces estives que le mode de garde par des chiens patous est le plus déficitaire.De plus Ariège et la Haute-Garonne concentrent 15 individus sur les 29.
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Plus de dégâts du côté des ruches
C'est du côté du nombre de ruches détruites par l'animal que la progression des prédations est la plus spectaculaire. 31 ruches ont été touchées. On n'en comptait que 11 en 2015, soit une progression de 35%.C'est dans les Hautes-Pyrénées que l'ours s'est le plus régalé de miel (23 ruches concernées par des attaques).