Après la campagne, le manque de médecins généralistes touche les villes moyennes. A Albi, le docteur Jean-François Guy doit partir à la retraite. Malgré un important cabinet en plein centre ville et sa liste de patients cédée gratuitement, il ne trouve personne pour prendre sa succesion.
Trouver un médecin généraliste acceptant de prendre de nouveaux patients s'avère être mission impossible. Prendre rendez-vous, sauf urgence, nécessite, de plus en plus souvent, de téléphoner au cabinet médical un ou deux jours à l'avance. Les signes ne trompent pas. Albi, ville moyenne de 70 000 habitants en comptant son aire urbaine, commence à être touchée de plein fouet par le manque de médecins généralistes.
Des départs à la retraite non remplacés
Selon le président de l'ordre des médecins dans le Tarn, dans un article de la Dépêche du Midi, 120 postes de médecins généralistes ont disparu en 10 ans sur le département. La difficulté à remplacer les départs à la retraite se généralise. "Un effet lié aux baby-boomers dont sont issus les médecins qui partent à la reraite, explique le docteur Etienne Moulin. La remontée prévue n'est pas attendue avant 2025." Aucune proposition de reprise en 6 mois
Six médecins généralistes doivent partir à la retraite cette année sur Albi. Parmi eux, le docteur Jean-François Guy est un parfait exemple. Ce médecin généraliste exerce depuis 39 ans sur Albi et devait prendre sa retraite le 1er janvier 2016. Son cabinet en plein centre-ville, ses 120 000 Euros de chiffre d'affaires, sa liste de 1700 patients cédée gratuitement n'ont pas eu l'effet escompté. Il ne trouve personne pour le remplacer. L'homme de médecine en est réduit à passer des annonces via les réseaux sociaux et à soliciter les élus locaux.
Le jeunes médecins veulent moins travailler
La mentalité des nouveaux médecins pose problème à la profession. Beaucoup d'entre eux aspirent à moins travailler afin de trouver un équilibre entre vie familiale et vie professionnelle. Désormais, pour un médecin partant à la retraite, il faut 2 à 3 médecins pour le remplacer. Voir le reportage de Sylvain Duchampt et Nathalie Fournis :
A Albi, comme dans des nombreux territoires la pénurie de mèdecin est de plus en plus pregnante.
Ils ne trouvent pas de remplaçant.