Deux voleurs, profanateurs de cercueils, condamnés à 3 ans de prison

Deux Roumains qui avaient, en septembre 2013, profané tombes et cercueils pour dérober les effets personnels de défunts, ont été condamnés mardi à trois ans de prison ferme par le tribunal correctionnel de Cambrai (Nord).

Les deux hommes, âgés de 24 et 28 ans, ont également été condamnés à verser près de 36.000 euros de dommages et intérêts à la quinzaine de familles parties civiles, dont certaines s'étaient plaintes de la disparition d'alliances et de dents en or. Le procureur avait requis cinq ans de prison dont un an avec sursis.

Les deux condamnés, qui squattaient une maison d'Escaudoeuvres inhabitée depuis 2006, ont nié à l'audience, comme au cours de l'enquête, avoir commis ce type de larcin. "Si j'avais commis ces actes, je n'aurais jamais ramené chez moi des choses que j'avais volées dans les tombes", s'est défendu un des prévenus, affirmant n'avoir "jamais vendu de dents en or" et n'en avoir "jamais eues en (sa) possession".

Après avoir arrêté les deux hommes en octobre 2013 chez un bijoutier, les gendarmes avaient trouvé lors d'une perquisition dans leur squat des bijoux, ainsi qu'un dentier qui a été reconnu comme ayant appartenu à l'une des défuntes dont la tombe avait été profanée. A l'audience, le procureur a rappelé par ailleurs qu'une tenaille avait été retrouvée lors de la perquisition au domicile des deux hommes : "Je n'ai pas besoin de vous dire à quoi sert une tenaille quand il s'agit d'arracher des dents", a-t-il déclaré.

"Je voudrais leur demander s'ils arrivent encore à manger avec leurs mains après ce qu'ils ont fait"


L'avocate d'un des prévenus a tenté de plaider qu'aucun élément matériel ne pouvait démontrer la vente par ces deux hommes de dents dérobées dans des cimetières. Les gendarmes avaient été alertés le 20 septembre 2013 par le maire de la commune de Crèvecoeur-sur-l'Escaut (Nord), qui avait constaté qu'une tombe du cimetière municipal avait été déplacée. Les enquêteurs constateront une demi-douzaine de profanations de cercueils rien que dans ce cimetière, une quinzaine en tout dans trois communes proches de Cambrai.

"Je voudrais leur demander s'ils arrivent encore à manger avec leurs mains après ce qu'ils ont fait", a déclaré aux prévenus la veuve d'une des victimes, se tournant vers eux, qui ont persisté à nier leur culpabilité.
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