La maire de Calais Natacha Bouchart (Les Républicains) salue l'interdiction des manifestations dans sa ville prononcée mercredi par le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve.
Au lendemain de son entrevue avec Bernard Cazeneuve et le ministre de la Justice Jean-Jacques Urvoas sur la situation migratoire à Calais, la maire de Calais a salué ce jeudi matin sur France Inter jeudi l'interdiction des manifestations dans sa ville prononcée mercredi. Natacha Bouchart a déclaré que "l'Etat va dans un bon sens" et que "pour faire de l'humanité" il faut "faire de la fermeté".
Selon l'édile, les rassemblements "génèrent trop de contrariétés, de peur, de haine, pour rassurer l'ensemble de la population, c'est une bonne chose d'interdire toute manifestation".
"Ce que fait l'Etat va dans un bon sens", a-t-elle estimé, tout en contestant le chiffre de 3.800 migrants avancé par le ministère de l'Intérieur. "Dire que nous sommes 3.800 aujourd'hui, je ne sais pas comment les migrants sont comptabilisés".
"Il n'y a pas que les migrants dans la lande, il y a les passeurs, les no-borders, les associatifs, il est important pour faire de l'humanité de faire de la fermeté, sinon on dessert la cause de ceux qui ont un besoin d'urgence d'accueil", a précisé l'ancienne sénatrice.
Le leitmotiv de l'armée en renfort à Calais
La vice-présidente de la région Nord-Pas-de-Calais-Picardie a de nouveau réclamé l'armée pour "accompagner" les membres des forces de l'ordre afin qu"ils puissent "accomplir l'ensemble de leurs missions".Une proposition aussi soutenue par le président de la région Xavier Bertrand (Les Républicains) au micro d'Europe 1 jeudi, arguant que "les forces de l'ordre n'en peuvent plus".
"Il faut que ceux qui s'en prennent aux forces de l'ordre, au port, comprennent qu'il y a zéro impunité", a-t-il martelé, prônant des condamnations "sévères" et ajoutant qu'un démantèlement était le "seul moyen pour retourner à la normale".
"Tous ceux qui aujourd'hui se livrent à des actions contraires à l'ordre public et à la sécurité doivent être sanctionnés, de la même façon pour les manifestations", a-t-il avancé.