A Aytré, les syndicats FO et CGT et les salariés d'Alstom se sont rassemblés devant l'entreprise pour contester le licenciement qu'ils jugent abusif d'un de leur collègue. Celui-ci a été licencié pour avoir cassé un IPad de l'entreprise, il ya quelques semaines.
Le salarié licencié hier dit qu'il s'agit d'un accident et que la tablette est tombée accidentellement. La direction pour sa part affirme qu'il s'agit d'une dégradation intentionnelle. L'ouvrier a été convoqué hier pour un entretien en vue d'un licenciement qui a été prononcé sur le champ et le salarié a été immédiatement reconduit à midi aux grilles de l'usine par les représentants de la direction.Une décision qui a choqué le personnel d'Alstom. Hier mercredi, 200 personnes se sont immédiatement mobilisées pour soutenir leur collègue et demander sa réintégration.
Un mouvement que les syndicats ont appelé à poursuivre ce matin. Ils mettent en cause un durcissement des relations sociales et humaines au sein de l'entreprise et se disent eux aussi "choqués par ce licenciement abusif".
"C'est la première fois, en trente ans de présence, que je vois un licenciement pour une chose aussi bénigne" affirme Philippe Massé, élu CGT à Alstom Aytré.
Selon les syndicats, les sanctions disciplinaires pour des faits bénins (des pauses cafés trop longues, des remarques jugées agressives) se multiplient ces derniers temps dans l'entreprise.