Coup de colère d'une vingtaine de personnalités locales de Gironde et de Dordogne après la dernière addition présentée par la SNCF pour la rénovation de la ligne Sarlat-Bordeaux. Le prix a plus que doublé ! Et faute de travaux, la ligne pourrait fermer dans les 3 ans.

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Le maire DVG de Bergerac en colère contre l'Etat, la Région, les Département de Gironde et de Dordogne et la SNCF accusés de ne pas suivre les collectivités locale dans l'engagement à sauver la ligne TER Sarlat-Bergerac-Libourne-Bordeaux ©France 3 Périgords

 

©France 3 Périgords

En période de disette, la SNCF fait de plus en plus appel aux collectivités locales pour rénover ses infrastructures. Tout en sachant que ces dernières n'ont pas vraiment le choix si elles veulent survivre et se développer. 

700 000 personnes empruntent la ligne Sarlat-Bergerac-Libourne-Bordeaux chaque année pour circuler entre la Dordogne et la Gironde. Une ligne vieillissante et qui doit s'adapter si elle ne veut pas disparaître. Ce qui selon ses défenseurs pourrait intervenir dans les trois ans. 

Dans le Contrat de Plan Etat-Région, l'opération de réhabilitation de la portion Bergerac-Libourne avait été estimée à 45 Millions d'€uros par la SNCF. Un plan de financement prévoyait que 60% de l'addition seraient réglés à parts égales par l'Etat et la Région,  et que 15%  seraient pris en charge par les collectivités locales (les collectivités de la Vallée de la Dordogne – en particulier Bastides Dordogne Périgord, la Communauté d’agglomération bergeracoise, le Pays foyen, Montaigne-Montravel et Gurson, la Communauté de Castillon-Pujols, le Grand Saint-Emillionnais). Enfin 15% seraient déboursés par la SNCF.

Mais cette dernière vient de réévaluer sa copie à 91 Millions ! Un coup de poignard dans le dos pour les élus locaux qui avaient déjà mal digéré les 6,75 Millions qu'ils avaient à débourser dans le premier projet et qui voient mal désormais comment ils pourraient doubler cette somme. Avec les associations d'usagers et les responsables économiques, ils craignent l'abandon du projet.

Regroupés en collectif, ils ont lancé une pétition en ligne . Le but : demander à la SNCF et aux collectivités partenaires (Etat, Région, Départements de Dordogne et de Gironde) de revoir leur copie. Une vingtaine de maires, de présidents de communautés de communes d'élus de chambre consulaire et de responsables d'association l'ont parrainée et elle a déjà atteint près de 1500 signatures. 

Faute d'être entendus rapidement, les défenseurs de la ligne ont déjà promis de s'inviter à l'inauguration de la LGV à Bordeaux le 1er juillet prochain, ils ont donné rendez-vous à tous à 10 heures à Bordeaux, place André-Meunier.
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