Il peint les enseignes et les devantures de boutiques et de restaurants à la main. A l'ancienne. Sa technique laisse une marque indéniable d'authenticité. Et donne un cachet que n'ont pas les enseignes modernes. Depuis les années 70, il perpétue un savoir-faire impressionnant de précision.
Jean Bataille est l'un des derniers artisans capable de réaliser ces peintures d'une grande précision à la main.Son métier, peintre en lettres, a petit à petit été remplacé par le plastique et la sérigraphie. Quand il travaille, ses gestes doivent être précis et la concentration intense, "il faut rester calme, ne pas s'énerver car on peut vite déraper et faire des tâches, notamment sur la pierre qui est comme un buvard et difficile à nettoyer" explique t-il.
S'il est lui aussi passé aux lettres adhésives avec une station graphique et un plateau de découpe, il garde une clientèle pour son savoir-faire traditionnel. "Sur certaines surfaces l'adhésif ne fonctionne pas, comme sur la pierre, le ciment et le bardage ondulé. Et une lettre peinte vieillit mieux sur le bois, elle donne un cachet d'authenticité" souligne t-il.
Jean Bataille, qui a excercé plusieurs années au Québéc, est revenu dans l'entreprise familiale dans les années 2000 avant de créer sa propre société.
Il a obtenu le titre de Maître Artisan d'Art en novembre 2015.
Regardez le reportage de Nathalie Pinard et Pascal Lecuyer :
Il a commencé dans les années 70, formé dans l'atelier de son père. Aujourd'hui Jean Bataille perpétue un métier exigeant au résultat unique, peu à peu remplacé par le collage de lettres adhésives et les enseignes lumineuses ou numériques... Rencontre avec ce maître artisan d'art, un reportage de Nathalie Pinard et Pascal Lecuyer