Il doit être au meilleur de sa forme le 1er mai mais il a du mal à être ponctuel. L'an dernier, le muguet avait quinze jours de retard. Cette année, il a une semaine d'avance. A Martillac, en Gironde, les producteurs font baisser la température pour ralentir sa floraison.
Le muguet pousse naturellement dans les sous-bois mais il est aussi cultivé par des maraîchers nantais et girondins. Ces derniers assurent 20% de la production nationale et sont surtout installés à Martillac.
Comme les Guillot. Depuis vingt-cinq ans, ils proposent leur production aux professionnels (Centrales d'achat, grossistes, grandes enseignes d'hypermarchés et de supermarchés, horticulteurs et fleuristes).
Cette année, ils vendront 200 000 brins! Mais ils sont "contrariés". Leur muguet a pointé ses clochettes en avance. Dopé par un bon équilibre entre humidité et chaleur, il est sorti de terre une semaine trop tôt.
Or, il doit rester fringant jusqu'au 1er mai, date de sa traditionnelle distribution.
Mais les producteurs ont leurs astuces, comme de couvrir le sol d'une double bâche. Cette technique permet de faire baisser la température de 5 à 6 degrés et de rester autour de l'idéal des 15°.
La récolte a commencé il y a cinq jours et s'achèvera mardi prochain.
Le temps ensuite de préparer les brins et ils seront tout beaux le 1er mai pour vous porter bonheur et parfumer votre maison.