Les palombes sédentarisées, de plus en plus nombreuses dans le Lot-et-Garonne provoquent d'importants dégâts dans les champs, au moment des semis. La préfecture a décidé d'autoriser leur tir sous certaines conditions.
Benoît Logier, céréalier dans le Lot-et-Garonne a choisi de changer son fusil d'épaule. Ce printemps, il a préféré le maïs au tournesol, échaudé par une mauvaise expérience :
Coût des dégâts : 6000 euros. Et le cas de Benoît Logier n'est pas isolé. A tel point qu'après consultation des agriculteurs, des chasseurs et des associations de protection des oiseaux, la préfecture a décidé de classer le pigeon ramier comme nuisible jusqu'au 31 juillet.L'an dernier, j'avais semé une vingtaine d'hectares de tournesol début avril. Des palombes m'ont détruit toute la parcelle. J'ai dû réensemencer.
Son tir est autorisé sous certaines conditions comme le précise Alain Gigouroux, directeur de la fédération départementale de la chasse :
La population des palombes qui migrent est stable mais leurs congénères sédentaires, eux, sont en forte augmentation. Ce sont eux qui sont visés. Pourtant, la chasse de printemps pourrait avoir des conséquences sur d'autres espèces. Michel Hoare, de la Ligue de protection des oiseaux appelle à la prudence :C'est sur autorisation préfectorale individuelle, uniquement sur des champs où des dégats sont constatés. Il y a une demande administrative à faire avant.
Les piverts, les rossignols, les fauvettes à tête noire qui sont des espèces protégées ne supportent pas le dérangement. S'il y a des tirs juste à côté, ils pourraient abandonner les nichées.