À quelques jours de l'ouverture du salon de l'agriculture, suite de notre enquête sur celles et ceux qui ont pris le virage bio. Gros plan sur ces restaurateurs qui ont misé sur ce label. Mais faut-il pour autant bannir les produits qui ne le sont pas ?
Ces dernières années, les ventes de produits bio ont explosé.
Chacun organise son carnet d'adresse, privilégiant les circuits courts et les petits producteurs, comme l'explique David Royer, chef du restaurant Les Orangeries, à Lussac-les-Châteaux :
C'est local quoi qu'il arrive, c'est bio et c'est un plus. On sait d'où viennent les produits. Cà permet d'expliquer aux clients pourquoi on change de carte si souvent
L'intérêt et la caution du choix réside dans le fait que ces restaurateurs peuvent facilement se rendre sur les lieux pour voir comment les animaux sont élevés.
Pour le Docteur Xavier Piguel, nutritionniste endocrinologue au CHU de Poitiers, la question n'est pas véritablement tranchée :
Le principe de précaution voudrait qu'on se penche de plus en plus vers l'agriculture biologique, limitant ainsi la consommation de pesticides ou d'antibiotiques.
Il ajoute qu'il n'y a pas suffisamment de données scientifiques qui en démontrent la supériorité, ce qui fait que les instances françaises et européennes n'allèguent pas de supériorité, pour le moment, à l'agriculture biologique.
Il est quand même à noter que les circuits courts et les produits bio ont de plus en plus d'adeptes.