"Les élus sont en train de nous balader", dénoncent les pompiers du Gard, qui réclament toujours davantage de moyens humains et matériels. Leur grève dure depuis deux semaines.
En grève depuis plus de quinze jours, les pompiers du Gard ne décolèrent pas. Et leur grève promet de s’intensifier :
"On est en colère, le mouvement va se durcir de manière importante", a annoncé à l'AFP le secrétaire départemental du syndicat SUD des pompiers du Gard, Nicolas Nadal.
Mettant en avant l'augmentation des interventions et des questions de sécurité, ils demandent notamment que le département, en charge à 59% du budget du Service départemental d'incendie et de secours (Sdis), augmente sa part de 1% tout comme l'association des maires du Gard, qui s’y est refusée.
Ils demandent également le remplacement d'une soixantaine de camions, qu'ils jugent vétustes et des recrutements pour une nouvelle caserne prévue à Nîmes Ouest.
Dialogue de sourds
Hier, les pompiers sont ressortis "très déçus" de leur table ronde avec la préfecture et le département.
Le président du conseil départemental du Gard Denis Bouad (PS) a de son côté estimé mercredi soir qu'il avait très largement répondu aux revendications des pompiers, déplorant que leurs représentants n'aient pas accepté de signer un protocole d'accord.
Selon Nicolas Nadal, les élus "sont en train de nous balader, c'est un dialogue de sourds".
"On va citer les noms des élus" à l'origine du blocage et qui, selon le responsable syndical, assurent découvrir la situation humaine et matérielle dénoncée par les pompiers du Sdis, a-t-il dit. "Nous avons des documents qui prouvent le contraire",
a précisé Nicolas Nadal.
Le responsable syndical a ajouté qu'une assemblée générale aurait lieu vendredi et que des constructions modulaires devraient prochainement être installées à Nîmes devant les grilles de la préfecture pour matérialiser le durcissement et la poursuite du mouvement de grève.