Lors des fouilles archéologiques préventives des vestiges romains de la ville antique d'Ucétia ont été mis au jour dont une extraordinaire mosaïque de 60 m2. Plusieurs associations se sont regroupées pour demander à ce que la mosaïque découverte à Uzès soit conservée sur son lieu d’origine.
Arrivée à la lumière du jour il y a quelques jours, elle créée déjà la polémique. La mosaïque découverte par les archéologues de l’Inra est menacée de délocalisation.
Un chantier d’extension de deux lycées à Uzès, dans le Gard, avait permis de découvrir des quartiers entiers de l’époque romaine et une mosaïque remarquable par sa taille, son époque et son état de conservation.
Plusieurs associations se sont regroupées autour de l’association Prima Vera, pour demander à ce que la mosaïque romaine soit conservée sur son site d'origine
Selon ces associations, la préservation de la mosaïque sur son site d’origine est essentielle d’un point de vue historique et citoyen.
Le reportage de Daniel Moine et Lucien Thélu
La présidente Carole Delga a fait savoir qu'elle "mettrait tout en œuvre pour préserver et valoriser ce patrimoine en lui consacrant un lieu dédié à Uzès. Je demande, en concertation avec la Ville d'Uzès que ces mosaïques soient sauvegardées et accessibles à tous".
Mais la présidente exclut un maintien sur site : "Ce quartier romain est situé au cœur d'un projet architectural et d'un bâti urbain contraints, avec des règles de sécurité et d'accessibilité, notamment pour les pompiers, qui rendent impossibles le maintien et la préservation de ces vestiges in situ."
La Région Occitanie maître d'œuvre de la construction de l'internat et qui a fait procéder aux fouilles pour un montant d'un million et demi d'euros
a depuis lundi après-midi pris la décision de faire revenir sur place la mosaïque après son passage à l'INRAP.
Les travaux de dépose de la mosaïque doivent débuter lundi matin.