Entre 1990 et 2003, il a agressé et violé une trentaine de petites filles. Il a fallu plus de 20 ans pour le démasquer, en 2012, presque par hasard. Giovanni Costa, aujourd'hui âgé de 77 ans, comparaît devant la cour d'assises de Paris jusqu'au 11 avril.
Dans les années 1990, l'homme s'attaquait à des petites filles, dans les cages d'escalier d'immeubles des beaux quartiers en se faisant passer pour un électricien. Sous des prétextes futiles, il arrivait à convaincre les fillettes de l'approcher. Dans les étages, sur les paliers, il leur faisait subir attouchements et plus, parfois jusqu'au viol pur et simple.
La police l'avait surnommé "l'électricien" en raison de la technique qu'il utilisait. Mais il aura fallu patience et acharnement aux enquêteurs pour voir l'homme confondu, 22 ans après la première affaire. C'est, comme souvent, les progrès techniques en matière d'analyse d'ADN, qui finissent par permettre de l'identifier formellement.
Devant les assises de Paris, il doit aujourd'hui répondre de 8 viols et une quinzaine d'agressions sexuelles. Les autres faits sont couverts par la prescription. Mais au total l'enquête permet de lui attribuer une trentaine de victimes, âgées de 6 à 13 ans au moment des faits. Pendant ses interrogatoires, l'homme n'a cessé de répéter « Je ne suis pas un violeur ». Severine Larrouy et Nicolas Metauer