Adoptée le 5 mars 2007, la loi sur le droit au logement opposable n'est toujours pas pleinement respectée. C'est ce que dénonce l'association DAL, qui a rassemblé ce samedi environ 300 personnes sur l'esplanade des Invalides.
300 personnes étaient rassemblées cet après-midi sur l'esplanade des Invalides pour demander une meilleure application de la loi de 2007 sur le droit au logement opposable. Plusieurs demandeurs s'y sont exprimés ; des manifestants qui espèrent être reçus par le ministère du logement à la suite de cette mobilisation. Cette manifestation était à l'initiative de la Fondation Abbé-Pierre et de l'association Droit au logement (DAL), pour qui, l'an passé, 51.000 "prioritaires DALO" "restaient à reloger, parfois depuis 2008, dont près de 40.000 en Île-de-France".
#Dalo. La loi peine à être appliqué. 51 000 prioritaires Dalo restent à reloger, parfois depuis 2008, dont près de 40 000 en Île-de-France!
— FondationAbbéPierre (@Abbe_Pierre) 5 mars 2016
Pourtant, la loi du 5 mars 2007 instituant ce droit au logement opposable est explicite dès son premier article :
Le droit à un logement décent et indépendant [...] est garanti par l'Etat à toute personne qui, résidant sur le territoire français de façon régulière et dans des conditions de permanence définies par décret en Conseil d'Etat, n'est pas en mesure d'y accéder par ses propres moyens ou de s'y maintenir"
En 9 ans, ce texte a permis à 82.000 familles de trouver un toit en France. Mais le manque de logements sociaux ou à des prix abordables, ainsi que le comportement de l'Etat dans certaines villes expliqueraient les recours toujours nombreux contre la non-application de cette loi.