Les salariés de Vélib' poursuivent jeudi leur grève perlée. Ils ne sont pas satisfaits de l'offre de reprise de l'effectif par le consortium Smovengo, futur repreneur du système de vélo en partage à Paris, réaffirmant vouloir être "tous repris aux mêmes conditions".
La proposition de Smovengo "n'est pas rassurante", a indiqué Bambo Cissokho, secrétaire du comité d'entreprise de Cyclocity, filiale Vélib' de JCDecaux actuel détenteur du marché et qui emploie 315 personnes.
"Ils disent "on est prêt à vous reprendre et vous serez même prioritaire" mais si on nous propose moins qu'on gagne aujourd'hui et qu'on ne veut pas, on peut aller pointer à Pôle Emploi", a-t-il indiqué.Nous voulons que Smoove "s'engage à nous reprendre tous, avec les mêmes contrats et les mêmes acquis sociaux", a-t-il répété.
Smoovengo prêt à reprendre les salariés du service
Mardi, le consortium composé de la start-up héraultaise Smoove, et d'Indigo, Mobivia et Moventia -- dont le choix doit être entériné le 12 avril par un vote du syndicat Autolib' et Vélib' Métropole -- a indiqué dans un communiqué être prêt à reprendre les salariés du service."Si le marché lui est notifié, Smovengo débutera les dialogues de recrutement de ses équipes dans le cadre d'une démarche bien évidemment largement et prioritairement tournée vers les salariés de l'actuel exploitant, en proposant à tous ceux que ce dernier ne voudrait pas garder pour ses activités publicitaires de rejoindre Smovengo", a indiqué le consortium.
Poursuite de la grève perlée
Les salariés poursuivaient par ailleurs jeudi leur grève perlée, en ne réparant pas les vélos ou en délestant moins de stations. Ils veulent également rencontrer tous les élus du syndicat, qui rassemble Paris et une centaine de communes partenaires du service, pour leur demander de ne voter l'offre du repreneur qu'à condition que ce dernier s'engage à reprendre tous les salariés aux mêmes conditions.Le système Vélib' fait l'objet d'un renouvellement de marché qui entrera en vigueur en janvier 2018, pour 15 ans. Élargi à la Métropole du Grand Paris, le service doit dorénavant proposer des vélos plus légers, plus solides et avec un tiers de vélos électriques.